Communiqués de presse

Réaction de RT France à la décision du Conseil d'Etat

Boulogne-Billancourt, le 22 novembre 2019 – RT France prend acte et regrette la décision du Conseil d’Etat de rejeter son recours contre la mise en demeure du CSA en date du 28 juin 2018. RT France estime que cette décision fait preuve d’une inhabituelle sévérité, le Conseil d’Etat n’ayant été à l’écoute d’aucun des arguments, pourtant fondés, de RT France.

«Cette décision est décevante car elle montre que, si vous donnez une perspective ou un point de vue différent des autres médias, vous serez sanctionnés et ce quelle que soit la solidité de vos arguments. Ce qui interroge concernant la liberté d’expression», déclare Xenia Fedorova, présidente de RT France.

RT France rappelle que cette mise en demeure porte sur une simple erreur technique et en aucun cas sur un manquement à l’honnêteté de l’information. Dès les premiers échanges avec le CSA, RT France a reconnu un décalage entre les images diffusées et la traduction de propos qui ont bien été tenus par ailleurs. Rien n’a été inventé. Il n’y a là aucune manipulation de l’information.

RT France réfute que la séquence mise en cause par la CSA et portant sur le conflit syrien présenterait un point de vue univoque. En effet, elle propose les points de vue de plusieurs parties prenantes, dont celles des Etats-Unis, de la France, de l’Allemagne, de témoins syriens locaux, de citoyens français, ainsi que d’un expert partageant son opinion sur la situation. RT France rappelle que des points de vue différents de celui de cet expert ont par ailleurs été exprimés sur son antenne.

RT France maintient couvrir tous les sujets, comme le conflit en Syrie, de manière équilibrée et pluraliste.

Les autres médias ont souvent été univoques dans leur couverture du conflit en Syrie, sans que cela pose problème au régulateur. RT France considère que cette décision traduit un deux poids, deux mesures.

RT France souhaite également rappeler que contrairement à ses propres déclarations et habitudes, le régulateur n’a pas exercé son pouvoir de manière graduée : en règle générale, le CSA fait précéder ses mises en demeure d’une mise en garde ou d'un rappel à la règlementation, ce qui n’a pas été le cas pour RT France.

Les mises en demeure visent en principe des cas graves, et non de simples erreurs techniques, sans aucune altération de la vérité, ni aucune intention de nuire. Les mises en demeure du CSA ne sont pas anodines, puisqu’elles peuvent par la suite ouvrir la voie à une procédure de sanction.