S’exprimant devant les députés et sénateurs réunis au Palais des Nations, Tebboune a dénoncé une « tentative de déstabilisation » de la Tunisie et de l’amitié algéro-tunisienne. « Ils essaient de nous diviser et de semer la zizanie », a-t-il affirmé, ajoutant que la sécurité de l’Algérie et de la Tunisie est « liée ».
Le président a également pointé du doigt, sans les nommer, les responsables de cette campagne : « La Tunisie ne fait pas partie des normalisateurs et de ceux qui se sont rués pour le faire ». Il a rappelé son précédent avertissement lors des Accords d’Abraham en 2020, lorsqu’il avait critiqué l’empressement des Émirats arabes unis à normaliser leurs relations avec Israël.
L’Armée nationale populaire « n’est jamais entrée et n’entrera jamais »
Répondant aux accusations d’ingérence, Tebboune a assuré que l’Armée nationale populaire (ANP) « n’est jamais entrée et n’entrera jamais » en Tunisie et qu’il ne s’est « jamais mêlé des affaires intérieures » du pays voisin.
La polémique avait été déclenchée par la diffusion d’un document prétendant représenter l’accord militaire entre Alger et Tunis, qui indiquait que l’armée algérienne pouvait intervenir jusqu’à cinquante kilomètres en territoire tunisien en cas de troubles ou pour neutraliser des « groupes séditieux ». Le 18 décembre, le président tunisien Kaïs Saïed avait démenti ce document, publié par des plateformes et médias de l’opposition.
En réalité, l’accord signé le 7 octobre dernier constitue une mise à jour de l’accord de défense bilatéral conclu en 2001.