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Le Burkina Faso, le Mali et le Niger lancent une force militaire conjointe du Sahel

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont officiellement lancé, le 20 décembre, une force militaire conjointe de 5 000 hommes dans le cadre de l’AES. Perçue comme un outil stratégique de lutte contre les groupes djihadistes, cette initiative marque une nouvelle étape dans la coopération sécuritaire entre les trois pays.

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé, le 20 décembre, la mise en place officielle d’une force militaire conjointe destinée à lutter contre les groupes islamistes armés qui sévissent dans la région du Sahel. La création de cette unité multinationale a été actée lors d’une cérémonie organisée sur une base aérienne à Bamako, sous la présidence du chef de l’État malien de transition, le général Assimi Goïta.

Baptisée Force unifiée de l’Alliance des États du Sahel (FU-AES), cette unité regroupe des soldats issus des trois pays membres de l’AES. Elle comptera environ 5 000 hommes et sera placée sous le commandement du brigadier-général burkinabè Daouda Traoré. Le quartier général de la force sera établi à Niamey, la capitale nigérienne.

Un objectif irréversible

Lors de la cérémonie, le général Assimi Goïta a remis à la nouvelle force son drapeau, ainsi que des équipements militaires comprenant des armes, des véhicules de combat et des ambulances. Qualifiant la FU-AES de « force multinationale stratégique », il a affirmé que sa mission et son objectif commun étaient « irréversibles ».

Les autorités des trois pays ont indiqué que la force mènerait des opérations coordonnées afin de sécuriser les frontières et de contrer les menaces posées par les groupes affiliés à Al-Qaida et à l’organisation État islamique, responsables de nombreuses attaques dans la région. Selon le président malien, des unités burkinabè, maliennes et nigériennes ont déjà mené des frappes ciblées contre des positions ennemies, faisant état de la mort de plusieurs chefs terroristes et de la destruction de bases criminelles.

Le ministre malien de la Défense, le général Sadio Camara, a souligné que la force serait guidée par des « valeurs sahéliennes de solidarité, d’entraide et de dignité ». De leur côté, les dirigeants des trois pays estiment que cette initiative permettra de renforcer leurs capacités militaires et de répondre de manière autonome aux défis sécuritaires, sans dépendre exclusivement de forces étrangères.