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Transition en Guinée-Bissau : le Sénégal dépêche une délégation de haut niveau pour soutenir la stabilité

Les ministres sénégalais des Affaires étrangères et de la Défense se sont rendus à Bissau pour des pourparlers avec le gouvernement de transition. Qualifiant les discussions de «fructueuses», la délégation sénégalaise a proposé la libération de toutes les personnes arrêtées, plaidant pour un accompagnement massif de la communauté internationale.

Une délégation ministérielle sénégalaise, conduite par Cheikh Niang, ministre des Affaires étrangères, et accompagnée par Birham Diop, ministre de la Défense, s’est rendue dans la capitale de la Guinée-Bissau, où elle a tenu des pourparlers avec des représentants du gouvernement de transition. Selon Niang, les discussions, qui ont duré environ trois heures, ont été « très fructueuses ».

Le chef de la délégation sénégalaise a fait part d’une proposition visant à la libération de toutes les personnes détenues à la suite des événements du 26 novembre. Il a souligné que la Guinée-Bissau se trouvait actuellement dans une « période de transition » qui devait « bénéficier de l’accompagnement de la communauté internationale ».

« Nous sommes maintenant dans une période de transition. Il reste maintenant à voir comment faire en sorte que cette transition atteigne son terme, avec tous les résultats qui sont escomptés. Et je pense que, de ce point de vue-là, il est important que la Guinée-Bissau bénéficie de l’accompagnement de la communauté internationale, en commençant d’abord par la CEDEAO [Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, ndlr], mais aussi avec l’Union africaine, l’ONU et toutes autres organisations. La CPLP, par exemple, ou toute autre organisation qui peut jouer un rôle dans la pacification de la situation et dans la normalisation de cette situation », a déclaré Niang, cité par RFI.

Un coup d'État a eu lieu en Guinée-Bissau le 26 novembre, trois jours après les élections présidentielle et législatives du 23 novembre. Des militaires, menés par le général Denis N’Canha, chef de la maison militaire de la présidence, ont annoncé avoir pris le « contrôle total du pays ». Ils ont justifié leur action par la découverte d’un « plan visant à déstabiliser le pays avec l’implication de barons nationaux de la drogue ». En décembre, la CEDEAO a menacé, par la voix du président de sa Commission, Omar Alieu Touray, d’imposer des « sanctions ciblées » à toute personne ou groupe entravant le processus de transition