L’ambassade de Russie en Tunisie a annoncé, le 21 décembre, être parvenue à un accord avec les autorités tunisiennes permettant à l’équipage d’un hélicoptère russo-biélorusse, bloqué à l’aéroport de Djerba-Zarzis, de quitter le pays « dans un avenir proche ».
Dans un communiqué, l’ambassade précise que l’équipage est composé de sept ressortissants russes et de deux ressortissants biélorusses. Elle indique que ces derniers ne sont pas détenus, mais se trouvent actuellement dans la zone internationale de transit de l’aéroport, sans possibilité de sortie du territoire pour le moment.
Un transit temporaire vers l'Algérie
Selon la représentation diplomatique, la présence de l’équipage en Tunisie s’inscrivait dans le cadre d’un transit temporaire vers l’Algérie. Les membres de l’équipage peuvent quitter la Tunisie à bord de vols commerciaux, sans l’hélicoptère, si tel est leur choix. En revanche, un départ à bord de l’appareil reste conditionné à l’obtention d’une autorisation d’entrée sur le territoire algérien, qui n’a pas encore été accordée.
L’ambassade russe insiste sur le fait que les autorités tunisiennes ne sont pas à l’origine de la situation et n’ont imposé aucun obstacle. Elle affirme avoir reçu une confirmation officielle de Tunis selon laquelle aucune difficulté ne se pose du côté tunisien et que le départ est possible dès que les dispositions nécessaires seront réunies.
Equipage retenu depuis le 19 décembre
Dans une déclaration antérieure, le pilote Sergueï Souslov, membre de l’équipage, avait affirmé que le groupe était retenu à l’aéroport de Djerba-Zarzis depuis le 19 décembre, à la suite d’un atterrissage technique prévu. S’exprimant auprès de l’agence RIA Novosti, il avait indiqué que l’équipage effectuait un vol coordonné à bord d’un hélicoptère de type Mi-26, avec des documents en règle, et avait passé le contrôle des passeports avant d’être immobilisé sans explication claire.
Selon le pilote, les passeports des membres de l’équipage avaient été confisqués et ceux-ci avaient passé leur première nuit assis dans le hall des arrivées, avant qu’une salle séparée ne leur soit ultérieurement attribuée.
L’hélicoptère, appartenant à une société kirghize, effectuait un vol post-maintenance à destination de l’Algérie. La Tunisie ne devait constituer qu’une escale technique d’une nuit. Toujours selon l’ambassade russe, celle-ci a reçu, le 20 décembre, une demande officielle d’assistance de la part de la société kirghize propriétaire de l’appareil, ce qui a conduit à l’intervention diplomatique et à l’accord conclu avec les autorités tunisiennes.