Un bloc d’émeraude sur gangue, encore incrustée dans sa roche d’origine, d’environ 300 kg a été mis au jour dans une salle secrète du Palais présidentiel d’Ambohitsorohitra, une découverte inattendue révélée par le ministre des Mines, Carl Andriamparany, lors d’une interview accordée à la chaîne TVM.
Selon le ministre, cette pierre exceptionnelle — classée comme « pierre de collection » — serait dissimulée dans les lieux depuis 2009, sans qu’aucune démarche d’expertise, d’inventaire ou de valorisation n’ait été entreprise depuis son dépôt. Une situation qui soulève de nombreuses interrogations sur son origine exacte, les circonstances de son arrivée au palais et les raisons de son immobilisation durant près de seize ans.
Le colonel Michaël Randrianirina, président de la Refondation, s’est rendu personnellement à Iavoloha pour constater la présence du bloc. Selon les premières indications, les autorités envisagent désormais de procéder à une vente officielle de cette émeraude afin de renflouer les caisses de l’État et financer des actions destinées à la population.
Une expertise nécessaire pour déterminer la valeur marchande
Avant toute décision, une expertise gemmologique sera menée pour déterminer la qualité de la pierre, son degré de pureté, son potentiel de taille ainsi que sa valeur marchande sur le marché international, où les émeraudes d’exception attirent collectionneurs et investisseurs.
Sur le plan politique, la découverte a ravivé les débats : un proche collaborateur de l’ancien président Andry Rajoelina affirme que ni ce dernier ni son successeur Hery Rajaonarimampianina n’avaient souhaité vendre la pierre. Cette déclaration nourrit les spéculations quant à une présence antérieure de l’émeraude au palais, remontant éventuellement au régime de Marc Ravalomanana, voire avant.