Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a réfuté, le 12 novembre, les craintes d’une prise imminente de Bamako par les groupes djihadistes, alors que plusieurs pays occidentaux ont recommandé à leurs ressortissants de quitter le Mali.
S’exprimant lors d’une conférence de presse à l’occasion d’une exposition de défense à Bamako, Diop a affirmé : « Nous défendons notre pays. Notre armée dispose des capacités militaires qui peuvent dissuader plus d’un. Le Mali n’est pas la Syrie, le Mali n’est pas l’Afghanistan. Ceux qui décrivent ces scénarios doivent se réveiller ».
Le ministre a expliqué que le groupe Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM) cherchait à provoquer des troubles pour renverser le gouvernement malien : « Le but de ce blocus était d’inciter au chaos et de faire tomber le gouvernement mais nos populations ont compris le stratagème et continuent leur vie normalement : aller à l’école, faire leurs courses, travailler ».
« Une guerre par procuration »
Selon Diop, les attaques ne relèvent pas uniquement de groupes terroristes : « Nous sommes dans une guerre par procuration. Certaines puissances, incapables de nous affronter directement, utilisent des forces asymétriques pour tenter de nous combattre mais le Mali va traverser cette difficulté, nous allons tenir et avancer ».
Il a également mis en garde contre les extrapolations : « Quand on fait des prévisions sur la chute de Bamako, il faut se demander qui a intérêt à ce que cela arrive et pourquoi. Beaucoup de déclarations à l’étranger relèvent de la fiction ». Abdoulaye Diop a enfin réaffirmé que le Mali restait accueillant pour les étrangers et que le dialogue se poursuivait avec des partenaires comme les États-Unis, sans fournir de détails sur les discussions sécuritaires et économiques.