Le ministère de la Sécurité du Burkina Faso a sommé les gérants de stations-service d’installer des dispositifs de vidéosurveillance équipés d’enregistreurs pouvant conserver les données pendant une durée d’au moins deux mois, selon un communiqué publié le 7 novembre.
La mesure, qui devrait entrer en vigueur dans l’ensemble du territoire dès le 1ᵉʳ janvier 2026, a été prise après la rencontre d’échanges tenue le 22 mai dernier à Ouagadougou, entre le ministère de la Sécurité et les faîtières du secteur économique et les marketeurs et gérants de stations-service visant à prévenir le ravitaillement des groupes terroristes et à tarir leurs sources de financement.
Une stratégie nationale pour démanteler les sources logistiques des groupes terroristes
Le gouvernement burkinabè veut renforcer la sécurité dans le pays, via sa stratégie nationale visant à démanteler les sources logistiques des groupes terroristes et à protéger les ressources civiles essentielles, notamment en mettant un terme aux pratiques frauduleuses qui alimentent directement ou indirectement les groupes armés. Dans cette perspective, le ministère a déploré certains comportements malveillants, qui par négligence ou complicité, permettaient toujours de ravitailler des terroristes en carburant.
Afin de veiller à l’application stricte de cette décision, des services compétents seront chargés de veiller au contrôle régulier des stations pour s’assurer du respect de cette obligation. Le ministère de la Sécurité voudrait renforcer la traçabilité des opérations de ravitaillement et affaiblir les risques d’utilisation du carburant à des fins criminelles ou terroristes.
Responsabilité collective dans la lutte contre le terrorisme
Pour sa part, le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a rappelé la responsabilité collective dans la protection des citoyens et la préservation de la sécurité nationale. Dans son appel à la coopération citoyenne et à celle des gérants et des employés des stations-services, le ministère a créé trois numéros verts pour signaler les comportements suspects et faciliter la collaboration entre citoyens et forces de l’ordre dans la lutte contre les groupes terroristes.