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Madagascar : les enseignants du public maintiennent la grève en attendant un accord avec le gouvernement

Plus d’un mois après le déclenchement du mouvement social, les enseignants du secteur public malgache refusent de reprendre le travail tant qu’un protocole d’accord n’aura pas été signé avec le nouveau gouvernement. Le ministère de l’Éducation promet un dialogue ouvert pour apaiser la crise.

Une semaine après la nomination du nouveau gouvernement d’Herintsalama Rajaonarivelo, la grève des enseignants du public se poursuit à Madagascar. Le 4 novembre, plus de 300 enseignants, vacataires et maîtres FRAM se sont rassemblés dans la cour du ministère de l’Éducation nationale pour exprimer leur colère face à leurs conditions de travail qu’ils jugent « en constante dégradation depuis quinze ans ».

Les représentants syndicaux réclament davantage de recrutements, la fin de la corruption dans les procédures administratives, et une revalorisation des indemnités de craie et de logement. Pour cette dernière, ils demandent une hausse à 200 000 ariarys (environ 39 euros) par mois, contre 14 000 actuellement.

Le colonel Gervais Andriamiarisoa, membre du conseil présidentiel chargé de la médiation, a assuré que les revendications étaient « entendues » et qu’un protocole d’accord pourrait être signé dès le 5 novembre. « Nous savons que vous avez vos raisons pour être ici. Nous faisons le maximum pour parvenir à une entente », a-t-il déclaré devant les manifestants.

Les syndicats insistent également sur la nécessité de « dépolitiser » le système éducatif. « Les enseignants ont été manipulés par le passé, il faut leur rendre leur liberté », a affirmé Gérard Ramamonjisoa, de la plateforme syndicale VMM.

L’ultimatum fixé par les syndicats expire dans la soirée du 5 novembre. En l’absence d’un accord, ils menacent de déclencher une grève générale dans l’ensemble des écoles publiques du pays dès le lendemain.