Afrique

Afrique : les créanciers régionaux prêts à renforcer le financement des États

Les banques et institutions de développement africaines pourraient accroître leurs prêts pour combler les besoins de financement nationaux, selon S&P Global Ratings. Cette évolution intervient alors que leurs fonds propres se renforcent et que de nouveaux cadres leur permettent d’augmenter leur capacité d’emprunt.

Selon l’agence de notation S&P Global Ratings, la Banque africaine de développement (BAD), la Banque de développement de l’Afrique de l’Est, l’African Trade & Investment Development Insurance et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) sont en première ligne pour soutenir les États africains et stabiliser les économies locales.

La BAD, qui conserve sa note AAA avec une « solidité extrêmement forte », prévoit d’étendre son portefeuille à 27,3 milliards de dollars en 2024, tandis que la BADEA a porté son exposition à 3,8 milliards de dollars et compte mobiliser environ 18 milliards entre 2025 et 2029.

S&P indique que l’augmentation de leur capacité de prêt pourrait atteindre 600 à 800 milliards de dollars grâce à des mises à jour des cadres multilatéraux et au renforcement des ratios de capital ajustés au risque. L’agence souligne également que l’émission de capital hybride et les accords d’échange d’expositions permettent de répartir les risques et d’augmenter la résilience face à la hausse des taux mondiaux.

Entre 2021 et 2024, les prêts globaux des institutions multilatérales ont progressé de 4 %, l’Afrique représentant près de 19 % du total, avec une concentration sur le financement climatique et des infrastructures.