Le constructeur israélien BlueBird Aero Systems a révélé, le 12 octobre, des séquences d’un test de son drone suicide SpyX, réalisé dans les régions du sud du Maroc. Lors de cette opération, les cibles mises en place pour l’évaluation comprenaient un véhicule blindé de type Ratel et un char M60, anciens matériels sortis du service des Forces armées royales.
Le char testé était équipé d’un dispositif dit « cage » anti-drone, conçu pour contrer notamment les petites plateformes de type FPV et les munitions volantes. D’après les images et commentaires diffusés, le SpyX aurait néanmoins réussi à franchir cette protection et à percuter la coque du blindé.
Le dispositif SpyX est présenté par BlueBird comme un drone « kamikaze » doté d’un double capteur jour/thermique lui permettant de verrouiller une cible ou de suivre des coordonnées prédéfinies. Les caractéristiques techniques mentionnées dans les publications font état d’une autonomie de vol pouvant atteindre 1,5 heure, d’une portée de communication d’environ 50 km et d’une vitesse de pointe supérieure à 250 km/h au moment de l’impact. Lors d’un précédent essai, en mars 2024, le SpyX avait été testé contre un véhicule utilitaire.
Le PDG de BlueBird avait annoncé en décembre 2024 son intention de construire une usine de production au Maroc, information rappelée par les observateurs qui suivent de près le développement industriel de l’armement par des acteurs étrangers dans la région.