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Algérie : Tebboune affirme qu’Israël avait planifié un bombardement du Palais des Nations lors de la proclamation de l’État palestinien en 1988

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a affirmé le 11 octobre qu’un plan de bombardement visait le Palais des Nations à Alger lors de la proclamation de l’État palestinien en 1988. Une révélation faite devant les hauts commandants de l’armée, lors d’un discours diffusé à la télévision publique.

Le président Tebboune a rappelé le 11 octobre que l’Algérie avait accueilli, en novembre 1988, l’annonce historique de la création de l’État palestinien « malgré les dangers » qui planaient sur le pays à cette époque. « Vous, officiers de l’armée, savez ce qui était en cours contre l’Algérie, y compris le bombardement du Palais des Nations », a-t-il affirmé, sans désigner l’entité à l’origine de ce projet d’attaque.

Le 15 novembre 1988, le Palais des Nations d’Alger avait abrité la neuvième session du Conseil national palestinien, au cours de laquelle Yasser Arafat avait proclamé la création de l’État de Palestine.

Cette déclaration de Tebboune constitue la première confirmation officielle d’un plan d’attentat présumé contre cet événement. Par le passé, plusieurs plateformes non officielles avaient déjà évoqué qu’Israël aurait envisagé une frappe aérienne contre le site de la cérémonie. Selon ces récits, le plan aurait été déjoué grâce au déploiement par l’armée algérienne de systèmes de défense antiaérienne et de radars avancés.

« La conscience de l’Algérie est avec la Palestine »

Dans son allocution, le chef de l’État a rappelé que l’Algérie avait « accompli son devoir envers la Palestine », en hébergeant la délégation palestinienne menée par Yasser Arafat après l’invasion israélienne du Liban en 1982. Il a souligné que, malgré les menaces, son pays n’avait « ni reculé ni transigé », affirmant que « la conscience de l’Algérie est avec la Palestine ».

Tebboune a réitéré la position constante de son pays en faveur d’un État palestinien indépendant sur les frontières de 1967, avec Jérusalem pour capitale. Il a une nouvelle fois qualifié la guerre en cours à Gaza de « génocide commis devant les yeux du monde », dénonçant l’inaction de la communauté internationale.