L’ancien chef de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) en Algérie, Abdelkader Haddad, surnommé Nacer el Djinn, a été arrêté dans la matinée du 21 septembre après sa disparition alors qu’il était assigné à résidence dans une villa de Dely-Ibrahim, sur les hauteurs d’Alger.
Son évasion a engendré le déploiement d’un dispositif sécuritaire d’une ampleur rare dans la capitale, avec des points de contrôle, des barrages policiers et militaires, des fouilles systématiques de véhicules et des survols d’hélicoptères, transformant la capitale et sa périphérie en zone verrouillée et provoquant des embouteillages, selon des sources de presse africaine.
Nacer el Djinn avait été nommé à la tête de la DGSI en juillet 2024 avant d’être limogé en mai dernier. Ce proche du président Abdelmadjid Tebboune a été arrêté, avant d’être transféré à la prison militaire de Blida puis à celle de Béchar, pour finalement être assigné à résidence.
Le Haut Conseil de sécurité convoqué
L’agence de presse officielle APS a annoncé le 18 septembre une convocation en urgence du Haut Conseil de sécurité (HCS), présidée par Tebboune, mais sans apporter de plus amples informations sur les raisons de la réunion ni sur son contenu. Ce silence des autorités algériennes contraste avec l’ampleur du déploiement sécuritaire constaté dans la capitale, révélant une tension palpable au sein de l’appareil sécuritaire algérien, selon l’agence de presse africaine.
Rivalités internes ?
Pour l’heure, et en l’absence d’une communication officielle des autorités algériennes sur ce dossier, les théories et les spéculations vont bon train au sein des organes de presse, qui évoquent des rivalités internes, voire des règlements de comptes entre clans sécuritaires. Pour certains analystes, des complicités internes auraient pu faciliter l’évasion de l’ancien chef du renseignement, mais les autorités n’ont toujours pas confirmé cette hypothèse.
L’affaire de Nacer el Djinn survient à un moment sensible pour l’Algérie, qui tente de diversifier son économie et de gérer un environnement sécuritaire régional délicat. Diverses sources, citées par des quotidiens maghrébins, suggèrent que l’affaire pourrait avoir des répercussions sur la coopération sécuritaire internationale de l’Algérie.