L’arrestation d’une Ghanéenne a déclenché de violentes manifestations contre les agents de l'immigration du Burkina Faso dans la ville frontalière ghanéenne de Hamile. Selon des rapports de presse publiés ce 14 septembre, un agent des services d'immigration a autorisé des éléments armés non identifiés, soupçonnés d'appartenir aux forces de sécurité burkinabè, à entrer dans la ville de Hamile, à la frontière entre le Ghana et le Burkina Faso, afin de procéder à l’arrestation d’une femme, qui était selon certaines informations surveillée par les autorités du Burkina. Sa fille, témoin de l'arrestation, a donné l'alerte, provoquant la colère des habitants et des émeutes dans la ville. Le mari de la femme serait accusé par le gouvernement burkinabè de complicité dans un complot visant à le renverser.
Émeutes et attaque contre le poste-frontière du Burkina Faso
Selon la radio ghanéenne JoyNews, les troubles ont débuté tard dans la nuit dans la ville ghanéenne et se sont poursuivis jusqu'aux premières heures de la journée. Plusieurs jeunes émeutiers, qui ont exigé la libération immédiate de la femme, ont attaqué le poste-frontière, incendiant des véhicules et une boutique mobile appartenant à l'agent de service. Des parties du poste-frontière ont également pris feu un bref moment avant l'intervention des pompiers. Les habitants en colère ont accusé un agent d'immigration d'avoir aidé des hommes armés burkinabè à entrer dans le pays par le point de passage de Hamile.
Une habitante est décédée
Le média ghanéen a aussi rapporté le décès d’une femme à Hamile qui s’est effondrée lors des émeutes. La victime, dont l'identité demeure inconnue, aurait insulté les forces de sécurité avant de s'effondrer. Elle a été transportée d'urgence à l'hôpital le plus proche, mais son décès a été constaté à son arrivée.
Le gouvernement ghanéen a renforcé la sécurité dans la région depuis le début des violences, mais les tensions restent vives, selon la presse locale.