Afrique

RDC : l’accord de paix avec le M23 reporté malgré les pourparlers de Doha

Le gouvernement de la RDC et les rebelles du M23 n’ont pas respecté l’échéance fixée au 18 août pour conclure un accord de paix à Doha. Les blocages autour de la libération de prisonniers font planer une incertitude sur le processus de paix dans l’est du pays.

Le 19 juillet dernier, Kinshasa et le mouvement M23 avaient signé une déclaration de principes dans laquelle ils s’engageaient à lancer des négociations avant le 8 août et à parvenir à un accord au plus tard le 18 août. Mais l’échéance a expiré sans qu’aucun compromis ne soit trouvé.

Cette impasse intervient dans un contexte de recrudescence des combats dans l’est du pays, où le M23 a mené une offensive lui permettant de prendre le contrôle des deux principales villes de la région.

La libération des prisonniers au cœur des blocages

Dans un communiqué publié le 17 août, le mouvement AFC-M23 a affirmé que seule l’application intégrale de la déclaration de principes, incluant la libération de prisonniers, permettrait d’enclencher un nouveau cycle de pourparlers. Un cadre du mouvement a précisé le 18 août que les rebelles, bien que sceptiques quant aux avancées possibles, dépêcheront « une petite délégation dans les prochains jours » sous la pression des médiateurs qataris. « Notre délégation rappellera la nécessité de mettre en œuvre ces mesures avant toute négociation », a-t-il ajouté.

Du côté gouvernemental, une source a indiqué que les autorités avaient reçu un projet d’accord de la part de l’équipe de médiation et que les deux camps travaillaient à formuler leurs observations avant une reprise des discussions à Doha dans la semaine. Cette source a toutefois souligné que la question des prisonniers « relève de la négociation » et ne saurait constituer une condition préalable à la poursuite des pourparlers.

Un responsable qatari a confirmé le 17 août à Reuters que l’échéancier fixé n’avait pas été respecté. Il a cependant assuré que les deux parties avaient exprimé leur volonté de poursuivre les discussions, malgré les retards et les désaccords persistants.