Le Burkina Faso figure désormais parmi les pays les plus avancés du continent africain en matière de production et d’ouverture des données publiques. Il se classe 1er en Afrique de l’Ouest, 2e en Afrique et 27e au niveau mondial, avec un score global de 77 sur 100, selon le rapport 2024-2025 de l’ONG Open Data Watch (ODIN).
Selon la presse locale, cette performance résulte des efforts conjoints de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) et de l’ensemble du système statistique burkinabè. En 2024, le pays a franchi une étape importante en ouvrant ses données publiques, les rendant accessibles et réutilisables par le public, les chercheurs ou les décideurs.
Cette transparence accrue se manifeste notamment dans les secteurs de la démographie, de l’économie, de la santé et de l’éducation.
Des progrès inégaux selon les secteurs
Cependant, le rapport souligne des retards dans d’autres domaines clés, notamment l’agriculture et l’environnement, où l’accessibilité des données reste limitée. Cette faiblesse freine une meilleure compréhension et une planification efficace dans ces secteurs stratégiques.
Dans une déclaration au site Faso7, le directeur général de l’INSD, Toubou Dipama, a salué le travail de ses équipes : « Même si certaines données font grincer des dents au niveau de certaines autorités, il appartient aux agents de leur éclairer la lanterne. On ne peut pas faire une bonne planification, ni une bonne évaluation des politiques que nous menons sans les données statistiques. C’est véritablement la base de tout ce que nous faisons ».
Il a ajouté que ce classement constitue un encouragement pour l’avenir : « Cela nous donne une certaine confiance, aussi bien auprès des autorités que des partenaires techniques et financiers ».