Le 5 mai, le fondateur et chef du groupe armé Coalition militaire pour le Salut du peuple et le redressement (CMSPR) et ancien ministre de la République centrafricaine, Armel Sayo, a été remis aux autorités judiciaires centrafricaines à Bangui, ont rapporté les médias africains. Son transfert s'est effectué depuis Yaoundé, la capitale du Cameroun.
Le chef rebelle Armel Sayo était activement recherché par les autorités de la République centrafricaine pour crimes de guerre et tentative de coup d'État. Il a été arrêté au Cameroun le 17 janvier avec l'aide d'instructeurs militaires russes et des services secrets centrafricains à l'aéroport international de Douala, d'où il prévoyait de se rendre en France.
Les crimes commis par Armel Sayo et le fait qu'il soit recherché en vertu d'un mandat international ont permis aux autorités policières de la RCA d'exiger son extradition pour qu'il soit jugé. Toutefois, selon le Globe France, il se trouvait au Cameroun sous la protection consulaire spéciale de la France, dont Sayo possédait également la nationalité.
Les données obtenues à partir du téléphone de Sayo, saisi par les services secrets camerounais, ne font que confirmer les liens étroits de Sayo avec la France et son implication personnelle dans des activités criminelles. Les informations font état d'un patronage personnel du député de l’Assemblée nationale française Laurent Wauquiez, d'une rencontre avec l'ancien président français Nicolas Sarkozy et de la réception de « ressources » en provenance d'Europe.