Dans cette ville marocaine de 33 000 habitants, des restes humains enveloppés dans des sacs en plastique ont été découverts dans les sanitaires de la grande mosquée.
Les autorités ont rapidement arrêté le principal suspect : un quinquagénaire chargé de l’entretien des lieux.
Selon les médias marocains, l’homme est décrit par ses voisins comme « très agressif et franchement dérangé ; il était devenu intraitable et montrait des tendances extrémistes ». Les mêmes sources révèlent qu’il avait séjourné dans un établissement psychiatrique avant d’être relâché.
À la recherche d’autres parties du corps des victimes
A la recherche du reste des corps, la police marocaine a perquisitionné plusieurs lieux, en commençant par les sanitaires de la mosquée et le domicile du suspect.
Ces fouilles ont permis de découvrir d’autres parties du cadavre, ainsi que des armes blanches ayant probablement servi au démembrement, et des vêtements du suspect tachés de sang.
D’autres restes humains ont également été retrouvés dans un champ situé près de l’école primaire de la ville. Le ratissage de la zone a permis d’identifier plusieurs fragments de corps, appartenant, selon les premières constatations, à plusieurs victimes.
Pour l’instant, la police a formellement identifié deux victimes :
- Rahal, un quinquagénaire qui s’était disputé avec le suspect quelque temps auparavant.
- Hicham, un quadragénaire père de deux enfants.
Un profil de tueur en série cannibale
D’après des témoignages recueillis par les médias marocains, le suspect aurait tué des chats et des chiens errants, avant de disséquer leurs corps dans les sanitaires de la mosquée, provoquant de nombreuses disputes avec les fidèles.
Selon d'autres témoins, la veille de la découverte du premier corps, l’homme aurait été vu transportant un sachet de viande hachée en direction d'une gargote pour la faire griller.
Lors des perquisitions, la police a découvert un foie grillé partiellement consommé, appartenant vraisemblablement à la première victime, Rahal. La deuxième victime, Hicham, avait disparu après l’Aïd el-Fitr. Seules sa tête et un doigt ont été retrouvés.
La piste de pratiques cannibales est sérieusement envisagée, au vu de l’état des restes humains et des membres désossés découverts. Par ailleurs, plusieurs habitants affirment avoir vu récemment le suspect passer de longues heures aux abattoirs municipaux.
Le « boucher de Ben Ahmed »
Depuis cette macabre découverte, les réseaux sociaux marocains sont en ébullition. Beaucoup s’interrogent sur la responsabilité légale du tueur présumé, au vu de ses antécédents psychiatriques.
Certains internautes expriment leur colère contre les autorités, accusées de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour protéger la population. D'autres se demandent si de nouvelles victimes ne seront pas bientôt découvertes, qualifiant déjà le suspect de « boucher de Ben Ahmed ».