L'incendie survenu, le 15 avril, à bord d’une embarcation en bois sur le fleuve Congo dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), près de la ville de Mbandaka, a causé la mort d’au moins 143 passagers, selon des responsables locaux. Le sénateur congolais Jean-Paul Boketsu Bofili, cité le 18 avril par Sky News, a fait savoir que 500 personnes se trouvaient à bord du bateau au moment du drame, rapportent des médias français.
D'après lui, « plus de 150 survivants, souffrant de brûlures au troisième degré, se trouvent actuellement sans aucune assistance humanitaire ».
De son côté, Joseph Lokondo, responsable d’une association locale, a fait état d’un bilan provisoire de 145 morts, précisant que certaines victimes avaient péri brûlées dans l’incendie, tandis que d’autres s'étaient noyées en tentant d’échapper aux flammes.
Par ailleurs, Joséphine-Pacifique Lokumu, députée nationale s’étant rendue sur les lieux dans la province de l’Équateur, au nord-ouest de la République démocratique du Congo, a indiqué à l’AFP qu’un premier groupe de 131 corps avait été retrouvé le 14 avril, tandis que 12 autres avaient été repêchés les 17 et 18 avril.
Selon la députée, l’incendie s’est déclaré le 15 avril à bord du bateau en bois motorisé nommé HB Kongolo, qui transportait du carburant, alors qu’il se trouvait au large de Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Équateur.
Évoquant les détails de l'incident, Joséphine-Pacifique Lokumu a expliqué que le drame aurait été provoqué lorsqu’une femme a allumé un feu de braise pour cuisiner à bord. Le carburant, stocké à proximité, a explosé, déclenchant un incendie dévastateur qui a coûté la vie à de nombreux passagers, dont des femmes et des enfants. Le bateau, gravement endommagé par les flammes, a finalement coulé, laissant plusieurs survivants dans un état critique.
Un drame qui met en lumière les risques du transport fluvial en RDC
Une centaine de survivants ont été transférés dans un abri provisoire installé dans la mairie locale, tandis que les personnes souffrant de brûlures graves ont été rapidement transférées vers les hôpitaux locaux pour recevoir les soins nécessaires, alors que des centaines de passagers sont toujours portés disparues.
Des naufrages se produisent régulièrement sur les fleuves, rivières et lacs congolais, entraînant souvent des bilans très lourds.
En effet, les rivières du pays jouent un rôle crucial en tant que principal moyen de transport pour les plus de 100 millions d’habitants, en particulier dans les régions isolées où les infrastructures routières sont souvent inexistantes ou en mauvais état.