Afrique

Le président du Zimbabwe décide de ne pas taxer les importations américaines

Dans le cadre des vives réactions suscitées par le décret du président américain, Donald Trump, taxant les exportations vers les États-Unis, le président du Zimbabwe a décidé de suspendre tous les droits de douane sur les produits américains dans son pays, dans le but de renforcer la coopération bilatérale.

Dans une publication sur X du 5 avril, le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a annoncé que son pays n’appliquerait pas le principe de réciprocité dans la taxation des importations américaines, en réaction aux mesures prises par le président américain, Donald Trump.

«Le principe de la réciprocité des droits de douane, en tant qu'outil de protection de l'emploi et des secteurs industriels nationaux, est pertinent», a admis le président Mnangagwa dans son post. Le Zimbabwe «maintient une politique de relations amicales avec toutes les nations», a-t-il ajouté.

L'esprit de construction d’«une relation mutuellement bénéfique et positive avec les États-Unis d'Amérique» explique, selon le président Mnangagwa, la suspension de tous les droits de douane sur les marchandises importées des États-Unis.

«Un cadre commercial équitable»

Selon le président du Zimbabwe, cette décision «vise à faciliter l'expansion des importations américaines sur le marché zimbabwéen, tout en favorisant la croissance des exportations zimbabwéennes destinées aux États-Unis». «Cette action souligne notre engagement en faveur d'un cadre commercial équitable et d'une coopération bilatérale renforcée», a-t-il encore souligné.

Dans la journée du 2 avril, Donald Trump a annoncé la signature d’un décret présidentiel stipulant des taxes douanières inédites aux importations de plusieurs pays à travers le globe, pour rendre l’«Amérique riche à nouveau». Un minimum de 10% de droits de douane sera appliqué aux marchandises entrant sur le territoire américain. Les marchandises de pays comme la Chine seront taxées à 34%, alors que les exportations de pays de l’Union européenne outre-Atlantique devraient subir une taxe minimum de 20%, d’après le président américain.