La presse africaine a rapporté ce 16 mars, de sources gouvernementales, que la République démocratique du Congo allait dépêcher une délégation à Luanda, en Angola, pour engager des négociations avec les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.
Une lettre d’invitation aurait été envoyée au chef de la branche politique du mouvement M23, Bertrand Bisimwa. Le groupe armé serait actuellement en attente de «garanties sécuritaires», avant de répondre à l’invitation, selon des sources bien informées.
Le président de l’Angola exhorte à observer une trêve à partir du 16 mars à minuit
Le président angolais João Lourenço a exhorté les parties en conflit dans l'est de la RDC, dans la journée du 15 mars, à observer un cessez-le-feu à partir de ce 16 mars à minuit. La trêve devrait inclure l’arrêt des attaques contre les civils et l’interdiction d’occuper de nouvelles positions, d’après un communiqué rendu public par la présidence angolaise.
Ce cessez-le-feu a été pensé pour créer un climat de détente pouvant faciliter les discussions directes, qui devraient se dérouler dès le 18 mars prochain entre le gouvernement de Kinshasa et l’AFC/M23.
Si les deux parties affirment respecter leurs engagements pour un cessez-le-feu, la situation sur le terrain demeure tendue, selon des sources de presse, avec des affrontements sporadiques qui éclatent notamment au Nord-Kivu.
C’est la première fois que le gouvernement de Kinshasa accepte de négocier directement avec les rebelles de l’AFC/M23, chose qu'elle refusait catégoriquement avant.
Dans un même contexte, une réunion des ministres des Affaires étrangères de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) et de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) devrait se tenir dans la journée du 17 mars dans la capitale du Zimbabwe mettre en place un cadre plus contraignant pour les modalités de cessez-le-feu.