L’information de la fin de la mission de la SADC dans l'est de la RDC a été confirmée dans un communiqué publié par l'organisation de coopération régionale (SADC), à l'issue d'un sommet extraordinaire, où les chefs d’État d’Afrique australe se sont réunis en visioconférence, pour décider des conséquences des opérations en RDC et mettre en place un plan d’action.
Alors que le conflit entre le M23, appuyé par des troupes rwandaises, et Kinshasa continue, l’organisation, composée de 16 pays membres, dont la RDC, a affirmé que «le sommet a mis fin au mandat de la SAMIDRC», ordonnant ainsi le début d’un retrait progressif des troupes de la SAMIDRC de la RDC.
Ce sommet fait suite à une avancée diplomatique annoncée cette semaine par l'Angola, médiateur dans le conflit. Il s'agit des premières «négociations de paix» entre le gouvernement congolais et le M23, prévues le 18 mars.
Conflit en RDC: Poursuite des efforts pour des négociations de paix
D’ailleurs, le président de la République démocratique du Congo, Felix Tshisekedi a salué l’initiative du Président angolais Joâo Lourenço qui a convoqué le 11 mars dernier, une réunion pour accélérer la relance des Processus de Luanda et de Nairobi.
«Cette démarche qu’il assume pleinement et avec détermination témoigne de la volonté de l’Angola d’accompagner notre région vers une sortie de crise. Il est crucial que les décisions prises à cette occasion se traduisent rapidement en actions concrètes sur le terrain», a écrit Tshisekedi sur Twitter.
Le sommet a appelé à une collaboration renforcée entre la SADC, l'Union africaine et les Nations Unies pour assurer la stabilité en RDC. Bien que la fin de la SAMIDRC marque un changement de stratégie, les dirigeants de la SADC demeurent engagés à soutenir la paix et la sécurité, avec un focus particulier sur la diplomatie et le dialogue inclusif pour renforcer la paix, notamment en fusionnant les processus de paix de Luanda et de Nairobi.
La SADC dispose d’une force militaire dans l'est de la RDC, dans le cadre de la mission SAMIDRC, composée de soldats sud-africains, tanzaniens et malawites.
Il convient de noter que la RDC, l'un des 16 membres de la SADC, a bénéficié du soutien constant de l'organisation, qui a toujours appelé au respect de son «intégrité territoriale» face à l’avancée du M23 dans l'est du pays.