Afrique

AIEA : l'Algérie plaide pour le droit «inaliénable» à l’usage pacifique de l'énergie nucléaire

Alger plaide pour le droit «inhérent et inaliénable» à un accès aux utilisations pacifiques de l'énergie atomique, à travers un transfert «fluide et inconditionnel» aux pays en développement, notamment africains. L'Algérie dispose de deux réacteurs nucléaires de recherche et espère développer davantage le recours au nucléaire pacifique.

L’ambassadeur de l'Algérie auprès de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Larbi Latroche, a plaidé, lors de sa participation du 3 au 7 mars aux travaux de la session ordinaire du Conseil des commissaires de l’AIEA, pour le droit «inhérent et inaliénable» à une utilisation pacifique de l'énergie nucléaire, à travers un transfert «fluide et inconditionnel» de cette dernière aux pays en développement, notamment africains.

Cité par l’agence de presse algérienne APS, Larbi Latroche a mis en lumière les progrès réalisés par son pays dans le renforcement de la contribution des applications nucléaires dans les secteurs de la santé, de l'agriculture, des ressources en eau, de l'environnement, de l'énergie, etc., dans le cadre du programme de coopération technique avec l'AIEA.

Il a réaffirmé la volonté de l'Algérie de poursuivre le renforcement de cette coopération, soulignant le rôle pionnier de son pays dans le renforcement de l'accès des pays africains aux utilisations pacifiques de l'énergie nucléaire, à travers la formation dispensée par ses centres collaborant avec l'AIEA.

Il a appelé par ailleurs l’AIEA à adopter un programme d'urgence couvrant les besoins de la Palestine occupée en équipements thérapeutiques et de diagnostic nécessaires, notamment à Gaza où les infrastructures sanitaires, y compris les hôpitaux spécialisés dans le traitement des patients atteints de cancer, ont été détruites par Israël.

Un choix stratégique

L’Algérie défend depuis longtemps le droit des pays en développement à utiliser l'énergie nucléaire à des fins pacifiques, notamment pour la production d’électricité, la médecine et l’agriculture. Elle a aussi exprimé son intention de développer l’énergie nucléaire pour diversifier ses sources d’énergie, vu sa dépendance aux hydrocarbures.

Le pays nord-africain considère l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire comme un choix stratégique et a mis en place un cadre juridique pour encadrer les activités nucléaires, visant à promouvoir le développement socio-économique tout en assurant la protection des personnes, des biens et de l'environnement contre les risques nucléaires.

En novembre dernier, le ministre algérien de l'Énergie, Mohamed Arkab, avait affiché l’intérêt de son pays à accueillir un projet expérimental d'énergie de fusion nucléaire. L’Algérie dispose déjà de deux réacteurs nucléaires de recherche, NUR à Alger et Es-Salam à Aïn Oussera, qui sont utilisés à des fins pacifiques.

L'Algérie a également signé des accords de coopération avec des partenaires internationaux, comme la Russie, pour développer des applications nucléaires dans des secteurs clés tels que la santé, l'agriculture et la production d'électricité.