Afrique

Tunisie : inhumation d’un Casque bleu tué en Centrafrique

Le ministère tunisien de la Défense a annoncé, le 20 février, l’inhumation du sergent-chef Seif Hamrita, membre de la compagnie d’intervention rapide légère tunisienne, déployée dans la région de Ndélé en Centrafrique sous l’égide de l'ONU et dont le décès avait été annoncé le 11 février à la suite d'une fusillade près de la frontière tchadienne.

L’attaque a eu lieu près du village de Zobassinda, dans la préfecture de Bamingui-Bangoran, alors que le Casque bleu tunisien était en patrouille dans le cadre de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA).

Sur son site officiel, le ministère tunisien de la Défense a précisé que l’inhumation avait eu lieu au cimetière d'Al Fajja à Kalâa Kebira, dans le gouvernorat de Sousse. Le ministre tunisien de la Défense, Khaled Shili, a rendu hommage au défunt. Des représentants des forces de sécurité, des responsables régionaux, ainsi que les membres de la famille du défunt et des habitants de la région ont assisté à la cérémonie.

Le ministre a exprimé, au nom du président de la République, ses sincères condoléances à la famille du défunt qu’il a qualifié de «martyr pour la paix qui rejoint ses collègues, martyrs de l’institution militaire ayant sacrifié leurs vies depuis les années 60 au service des opérations de maintien de la paix et de la sécurité sous l’égide des Nations Unies».

Condamnation onusienne du meurtre du Casque bleu tunisien

Suite à l’annonce du décès du sergent-chef, Seif Hamrita, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, avait fermement condamné ce meurtre dans un communiqué publié le 12 février, rappelant que les attaques contre le personnel de l'ONU pouvaient constituer un crime de guerre.

Le responsable onusien a exprimé ses plus sincères condoléances à la famille du Casque bleu, tué «par une personne armée non identifiée près du village de Zobassinda sur l’axe Ndélé-Akursoubak dans la préfecture de Bamingui-Bangoran» tout en invitant les autorités centrafricaines à poursuivre en justice les auteurs du meurtre du Casque bleu tunisien.

Depuis son indépendance, le 20 mars 1956, la Tunisie a participé à 21 opérations de maintien de la paix dans le monde, a précisé le ministère de la Défense. La première était en juillet 1960 en République Démocratique du Congo avec un contingent de 2 200 hommes, dans le cadre de la mission de maintien de la sécurité dans la région de Kassaï.