Dans un communiqué publié le 14 janvier, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé avoir reçu, le 10 janvier, des rapports faisant état de cas suspects de la maladie virale de Marburg (MVM) dans la région de Kagera, en Tanzanie. Une situation dont elle déclare avoir informé ses États membres et les Parties à la réglementation sanitaire internationale (RSI).
Les patients présentaient «des symptômes typiques» du MVM «tels que maux de tête, forte fièvre, douleurs dorsales, diarrhée, vomissements, et saignements», stipule le communiqué de l'agence onusienne. Cette dernière a précisé que des échantillons prélevés sur deux patients étaient en cours d'analyse.
Dans ce contexte, l'OMS a également indiqué que les cas contacts, y compris les professionnels de santé, ont été identifiés et font l'objet d'un suivi étroit. «Nous avons connaissance de neuf cas à ce jour, dont huit personnes décédées. Nous nous attendons à d'autres cas dans les jours à venir, à mesure que s'améliore la surveillance de la maladie», a déclaré sur X le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
En réponse à cette situation, l'OMS a réaffirmé son engagement à soutenir le gouvernement tanzanien et les communautés touchées par la flambée de MVM. «L'OMS offre toute son assistance au gouvernement tanzanien et aux communautés touchées par la maladie», a précisé Tedros Ghebreyesus.
L'agence onusienne a également conseillé aux pays voisins de rester en alerte et de se préparer à gérer les cas potentiels, tout en précisant qu’aucune restriction concernant les voyages ou le commerce avec la Tanzanie n'avait été imposée pour le moment.
Le virus de Marburg, qui appartient à la même famille que le virus Ebola, est une maladie hautement virulente provoquant une fièvre hémorragique. Selon l'OMS, celle-ci serait transmise à l'homme par des chauves-souris frugivores. Elle se propage par contact direct avec les fluides corporels des personnes infectées, ainsi que par les surfaces et matériaux contaminés.
Ces nouveaux cas surviennent après une flambée de la maladie au Rwanda, pays voisin de la Tanzanie, où au moins 64 personnes avaient été infectées et 15 avaient perdu la vie avant que la flambée ne soit déclarée «terminée» le 20 décembre.