Dans une allocution prononcée le 8 janvier, le général d'armée Assimi Goïta, président de la transition malienne, a accusé les Occidentaux d'être derrière les groupes terroristes opérant au Sahel.
Selon lui, lorsque la lutte contre les terroristes s'intensifiait, une réunion avait eu lieu au Niger, sous la présidence de Mohamed Bazoum, ancien président nigérien déchu, visant à faire tomber les gouvernements locaux de l'Alliance des États du Sahel (AES).
Après l'échec de cette initiative, un émissaire aurait été envoyé pour proposer un marché : laisser le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (JNIM) tranquille, tout en rejoignant les Occidentaux pour combattre l'État islamique au Grand Sahara (EIGS).
Un drone étranger survole le Mali
Assimi Goïta précise que cette proposition s'accompagnait d'une trêve d'un mois sans attaques contre les camps ou les villes, comme preuve de bonne foi. En échange, le Mali et le Burkina Faso devaient s'aligner sur les Occidentaux dans la lutte contre l'EIGS. Cependant, après concertation avec le président burkinabé, Goïta a décidé de rejeter cette offre.
Le général Assimi Goïta a aussi fait état du survol d'un drone étranger au-dessus du territoire malien. Les radars maliens, a-t-il précisé, ont détecté un important drone pénétrant l'espace aérien national. Initialement, l'état-major envisageait d'abattre l'appareil. Cependant, le général a ordonné de vérifier son origine.
Des investigations plus approfondies ont alors révélé que le drone était en réalité envoyé par un pays frontalier, «non ami avec les pays de l'AES». Une fois l'origine du drone établie, le général Goita a pris des mesures fermes, avertissant qu'une telle violation de l'espace aérien malien ne se reproduirait plus.
Le 7 janvier, le général malien s'en était également pris à l'organisation régionale de la Cédéao, affirmant qu'elle agissait comme «un groupe terroriste».