Afrique

Rupture militaire : départ d’un nouveau contingent français du Tchad

Depuis décembre dernier et dans le contexte de la rupture de la coopération militaire entre le Tchad et la France, le retrait des forces françaises se poursuit. Le 7 janvier, un contingent de 70 militaires a quitté N'Djamena à bord d'un Airbus A330.

Fin novembre dernier, la coopération militaire entre N'Djamena et Paris a pris fin, déclenchant un retrait progressif des troupes françaises. Le 7 janvier, un nouveau contingent de 70 militaires a quitté la capitale tchadienne, accompagné de 8 tonnes de fret.

Ce départ fait suite à plusieurs autres événements, dont la remise de la base de Faya-Largeau à l’armée du Tchad. Les autorités de N’Djamena ont exigé le départ définitif des forces françaises d'ici le 31 janvier 2025. 

Une première unité de 120 soldats français a quitté le Tchad le 20 décembre dernier, soit dix jours après le départ des avions de chasse français.

Le Premier ministre tchadien Allah Maye Halina a présidé le 7 janvier une réunion du comité chargé de la dénonciation de l'accord de défense avec la France visant à mettre fin à la coopération militaire entre les deux pays.

Allah Maye Halin a d'abord réagi aux récentes déclarations d'Emmanuel Macron, les qualifiant «d'insulte grossière à l'intelligence des Africains et de déni absurde de l'histoire».

Le chef du gouvernement a également souligné que la «décision audacieuse et patriotique» de mettre fin aux accords de coopération militaire avec la France intervenait après de longues attentes, marquées par l'opposition de la population tchadienne.

Pour conclure, le haut responsable a rappelé fermement que le délai pour le «retrait définitif des forces françaises du Tchad est fixé au 31 janvier 2025». Ce délai, a-t-il précisé, est «non négociable» et doit être respecté «sans aucune condition».

Sur fond de réajustement des relations militaires en Afrique, le Tchad a exigé le retrait de toutes les forces françaises basées sur son sol, d'ici le 31 janvier, ne donnant à Paris que quelques semaines pour sortir du pays ses 1 000 soldats ainsi que ses équipements militaires. Cet ultimatum marque une nouvelle étape dans le refroidissement des relations entre N'Djamena et Paris.