Le chef d’État du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a reçu le 12 décembre l’ambassadrice de l’Algérie, en fin de mission diplomatique, Selma Bakhta Mansouri, qui l'a assuré de l’engagement d’Alger à renforcer son soutien à Ouagadougou dans sa lutte contre le terrorisme et le maintien de la stabilité nationale et régionale.
Citée par un communiqué de l’ambassade, relayé par la presse des deux pays, la diplomate a notamment souligné que la coopération entre l'Algérie et le Burkina Faso «se port[ait] bien», ajoutant que «les deux pays doivent œuvrer à la renforcer davantage».
Les deux parties ont convenu par ailleurs de trouver les voies et moyens pour dynamiser la coopération dans divers secteurs comme la coopération académique, le développement des secteurs socioéconomiques et les questions humanitaires.
Nommée récemment au poste de secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Affaires africaines, Selma Bakhta Mansouri occupait le poste d’ambassadrice plénipotentiaire au Burkina Faso depuis juin 2024. Auparavant, elle avait mené plusieurs missions diplomatiques notamment au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Niger et au Tchad.
Histoire commune, avenir commun
Selon Mansouri, l’Algérie et le Burkina Faso sont «deux pays frères qui partagent une histoire commune et un avenir commun». «Nous sommes conscients de la situation globale, non seulement au Burkina Faso, mais aussi au Sahel», a-t-elle affirmé, soulignant que «l'Algérie est prête à appuyer les efforts du Burkina Faso dans le cadre de la lutte contre le terrorisme» et de «la préservation de la stabilité nationale et régionale».
Le Burkina Faso, dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré depuis le coup d'État de septembre 2022, est confronté à une montée des groupes terroristes et des mouvements rebelles au même titre que ses deux voisins, le Mali et le Niger.
Afin de faire face à l'insécurité et aux défis posés par le terrorisme, Ouagadougou s'est allié à Bamako et Niamey en actant le 6 juillet la création de la Confédération «Alliance des États du Sahel», dans la continuité d'un pacte de défense mutuelle signé en septembre 2023.
Les trois États sahéliens avaient annoncé, le 28 janvier 2024, leur retrait de la CÉDÉAO, organisation qu’ils jugent instrumentalisée par la France, justifiant cette décision par l’ingérence de puissances étrangères et la non-assistance de la CÉDÉAO dans la lutte contre le terrorisme.