Afrique

Le nombre de cas de VIH en Afrique subsaharienne a diminué de moitié de 1995 à 2021

Les taux d'incidence du VIH à l'échelle mondiale, surtout en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud baissent, selon une étude publiée par la revue médicale The Lancet, qui indique que des progrès peuvent désormais être constatés dans le domaine de la prévention du VIH.

Selon une étude, publiée dans The Lancet fin novembre, le nombre d'infections par le VIH dans le monde a considérablement diminué au cours des deux dernières décennies. L'Afrique subsaharienne et l'Asie du Sud ont connu les baisses les plus importantes de l'incidence du VIH et de la mortalité. Malgré la baisse significative du nombre de cas de VIH, la probabilité de contracter le VIH au cours de la vie reste la plus élevée en Afrique subsaharienne, où elle est passée de 21,8% à 8,7% entre 1995 et 2021.

En 2021, le taux mondial de mortalité due au VIH était de 9,1 pour 100 000 personnes. Le taux de mortalité restait le plus élevé en Afrique subsaharienne (45,5 pour 100 000 personnes), alors qu'il était le plus bas dans les pays à revenu élevé (1,1 pour 100 000 personnes). Il faut noter que le nombre de décès liés au VIH est tombé à 718 000 en 2021, soit moins de la moitié des 1,6 million atteints en 2004. Malgré ce fait, l’Afrique subsaharienne reste la région où le nombre de décès liés au VIH est le plus élevé (515 000 personnes), bien que cette région ait connu la plus forte baisse du nombre de décès liés au VIH entre 2000 et 2021.  La part la plus élevée de décès liés au VIH en 2021 se trouvait dans la partie méridionale de l'Afrique subsaharienne (168,1 pour 100 000 personnes) et la part la plus faible de décès liés au VIH était dans la partie centrale du continent.

Cette étude met également en évidence certains succès dans la réduction de l'incidence du VIH et des décès liés au SIDA en Afrique subsaharienne, qui reflètent les progrès réalisés au fil des décennies. Même en l'absence d'un traitement curatif du VIH ou d'un vaccin efficace, la disponibilité et, surtout, l'expansion rapide des programmes de traitement ont joué un rôle important dans ces progrès. Selon l'étude, les quatre pays qui ont atteint les objectifs en matière de traitement du VIH se trouvent tous en Afrique subsaharienne, à savoir l'Eswatini, le Botswana, le Zimbabwe et le Rwanda.

Pour rappel, en 2015, la recommandation de l'OMS en faveur d'un traitement global du VIH pour toutes les personnes vivant avec le VIH, quel que soit le stade de la maladie a été adoptée. Il s'agit de l'approche Treat All, selon laquelle l'infection par le VIH doit être traitée dès que possible après le diagnostic. Un traitement simple et efficace contre le VIH est désormais disponible pour la majorité des personnes qui en ont besoin.

Cette étude prévoit que d'ici 2030, le nombre de nouveaux cas de VIH en Afrique subsaharienne devrait tomber à 711 000 et le nombre de décès à 348 000.