Malgré les récents épisodes de pluie en Tunisie, la situation hydrique du pays ne semble pas s'améliorer, selon les dernières données de l’Observatoire national de l’agriculture (ONAGRI).
Au 27 novembre, le taux de remplissage des barrages tunisiens, qui constituent l'une des principales sources d’approvisionnement en eau potable et en irrigation, était de 19,9%, en chute par rapport aux 23,1% enregistrés le 12 septembre dernier.
Selon la même source, les réserves d’eau dans les barrages tunisiens ont diminué de 188,33 millions de mètres cubes, par rapport à la moyenne des trois dernières années, s'établissant à 467,12 millions de mètres cubes, contre 610,96 millions de mètres cubes en moyenne.
Gestion des ressources hydriques : cinq barrages dans les tuyaux
Au cours des dix dernières années, la Tunisie a connu huit années de sécheresse, ce qui a aggravé la crise hydrique à travers le pays.
Mi-novembre, lors d'une session plénière du Parlement tunisien, le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzeddine Ben Cheikh, a présenté plusieurs initiatives visant à renforcer la gestion de l’eau dans le pays, notamment en période de sécheresse.
Parmi celles-ci figure la construction de cinq nouveaux barrages, prévue dans le cadre du budget de l'Agriculture pour l'exercice 2025. Des projets d'ouvrages qui viennent s'ajouter à cinq autres, en cours de construction, a souligné le ministre.