Le chef de l'État algérien Abdelmadjid Tebboune a signé le 24 novembre la loi de Finances 2025. Celle-ci avait été adoptée le 13 novembre par l'Assemblée populaire nationale, puis le 16 novembre par le Conseil de la Nation. En présence de hauts responsables de l'État, la signature a eu lieu au siège de la présidence de la République, le Palais d’El Mouradia.
La loi de Finances pour l'année 2025 prévoit, selon l’agence officielle APS, plusieurs mesures consacrées au soutien à l'investissement, à l'économie nationale, ainsi qu’à la préservation du pouvoir d'achat du citoyen et à l'amélioration du cadre du vie du citoyen.
En hausse de 9,9% par rapport à 2024, les dépenses prévues s'établissent à 16 794,61 milliards de dinars algériens, soit 128 milliards de dollars. Il s'agit du budget le plus important de l'histoire du pays, soulignent les médias algériens.
Le texte prévoit une augmentation de 3,5% des recettes budgétaires pour 2025, qui devraient atteindre 8523,06 milliards de dinars algériens soit environ 64 milliards de dollars américains.
Budget record pour déficit record
Ce budget repose sur un prix de référence du pétrole brut de 60 dollars par baril pour la période 2025-2027. En effet, l’économie algérienne souffre d’une forte dépendance aux recettes pétrolières et gazières, qui représentent environ 90% des recettes en devises du pays.
Le gouvernement algérien table également sur une croissance économique de 4,5% pour les années 2025 et 2026, suivi d'un ralentissement à 3,7% en 2027.
Conséquence de ce différentiel entre dépenses et recette, cette loi de finances acte une aggravation du déficit de l'Algérie au cours du prochain exercice, à 8271 milliards de dinars (environ 62 milliards de dollars), soit 19,8% du produit intérieur brut.