«Inacceptable et insuffisant», tel est le verdict d'Ali Mohamed, chef des négociateurs du groupe africain à l'issue de la COP29, qui a exprimé son mécontentement concernant l'accord de 300 milliards de dollars par an pour les pays en voie de développement.
Alors que l'Afrique se bat contre la montée des eaux et des sécheresses dévastatrices, cette promesse financière semble modeste de la part des pays développés qui prétendent soutenir les plus vulnérables. Dans une publication sur son compte X, Ali Mohamed faisait référence à la formulation de la COP29 à ce sujet : «L'engagement de mobiliser un financement accru d'ici 2035 est trop faible, trop tardif et trop ambigu dans sa mise en œuvre», a déclaré le chef des négociateurs du groupe africain. «Nous quittons Bakou en sachant que nous avons réalisé des progrès dans certains domaines, mais que ce que nous avons réalisé est loin d'être ce que nous espérions,» a-t-il regretté.
L'écart entre les engagements et la réalité du terrain est flagrant : «le budget alloué aux pays en développement devrait s'élever à 600 milliards de dollars par an en subventions», a également affirmé Ali Mohamed.
L'accord de Bakou, négocié pendant plusieurs journées, a été fortement critiqué par plus de 300 organisations non gouvernementales. «Mieux vaut pas d'accord qu'un mauvais accord» ont affirmé 335 organisations dans une lettre adressée à une alliance de 134 pays regroupant les pays en développement et la Chine au sein d'un groupe appelé G77+Chine. Ce dernier a été appelé à quitter la conférence de l'ONU sur le climat si les pays développés n'augmenaitent pas leur engagement financier.
Tenue à la capitale azerbaïdjanaise Bakou, la COP 29 (Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques) est un sommet international réunissant les pays pour discuter des actions visant à limiter le réchauffement climatique et à réduire les émissions de gaz à effet de serre.