Le Burkina Faso est prêt à envisager la possibilité de s'approvisionner en pétrole auprès de la Russie. C'est ce qu'a déclaré à RIA Novosti le ministre des Affaires étrangères burkinabè, Karamoko Traoré, ce 10 novembre, à l'occasion de la première conférence ministérielle du Forum Russie-Afrique.
Karamoko Traoré a souligné que Ouagadougou avait «toujours besoin» d'hydrocarbures et les importait en grande quantité.
«Nous sommes un pays continental qui a toujours besoin de combustibles fossiles. Nous importons d'énormes quantités d'hydrocarbures pour faire tourner nos usines, c'est pour cela que le Burkina Faso est ouvert, nous achetons du carburant sur le marché international. Si la Russie a des opportunités dans ce domaine, je crois que nos ministères compétents vont les étudier», a déclaré à l'agence russe le ministre burkinabè.
Ouagadougou et Moscou réaffirment leur volonté d'approfondir leur coopération
Celui-ci avait rencontré, la veille, son homologue russe Sergueï Lavrov à l'occasion du Forum de partenariat Russie-Afrique. Cette information. Au cours de leur entretien, les deux ministres avaient réaffirmé leur volonté d'«intensifier» la coopération bilatérale entre leurs deux pays, comme l'avait rapporté le ministère russe des Affaires étrangères.
En termes de coopération, dans le domaine énergétique, le Burkina Faso et la société russe Rosatom, spécialisée dans le nucléaire, avaient signé en octobre 2023 un protocole d'accord pour la construction d'une centrale nucléaire dans cet État enclavé du Sahel. Un accord signé par Simon-Pierre Boussim, ministre de l'Énergie et des Mines, et Nikolaï Spassky, directeur général adjoint de Rosatom, avait rapporté le service de communication de Rosatom.
La première conférence ministérielle du Forum Russie-Afrique s'est tenue les 9 et 10 novembre à Sotchi. Elle a réuni plus de 1 500 personnes, dont 54 délégations officielles et 45 ministres des Affaires étrangères de pays africains.