Le 1er novembre, jour marquant le 70e anniversaire du début de sa guerre d'indépendance, l'Algérie a officiellement intégré la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), considérée comme la plus vaste au monde.
Alger avait ratifié l’accord de la ZLECAF en 2021. Depuis cette date, le pays s'est associé à la Commission économique pour l’Afrique afin de bâtir une stratégie lui permettant d'exploiter au mieux le potentiel de cette zone de libre-échange.
Simultanément, les autorités algériennes, selon les médias locaux, ont renforcé leur liens avec les institutions de l’Union africaine (UA) et ses États membres, notamment l’Afrique du Sud, première économie du continent.
La ZLECAF, qui compte 54 États signataires, représente un marché de plus de 1,3 milliard d'individus et un PIB combiné estimé à 3,4 trillions de dollars, offrant ainsi des opportunités économiques considérables à ses membres. Son objectif est de créer une vaste zone de libre-échange en réduisant progressivement les droits de douane sur plus de 90% des biens.
Par le biais de cette grande alliance panafricaine, le plus grand pays d'Afrique s’apprête, selon les médias locaux, à développer des exportations non énergétiques et à revitaliser son industrie.
Nouvel horizon économique avec la ZLECAF
L’Algérie, connue pour ses ressources énergétiques, s’apprête ainsi à diversifier ses secteurs d’exportation, grâce à son adhésion à la ZLECAF. Elle entend notamment mettre l'accent sur les produits agricoles, les produits pharmaceutiques et les équipements de construction. À long terme, l’Algérie, toujours selon les médias locaux, envisage également de développer des produits manufacturés à haute valeur ajoutée, tels que des smartphones et des véhicules, afin d’accroître les échanges commerciaux avec ses voisins.
Pour améliorer la connectivité avec d’autres pays africains, des infrastructures transsahariennes, notamment la ligne ferroviaire Algérie-Mali ou encore la route Alger-Lagos, permettront la réduction des frais logistiques et faciliteront les échanges commerciaux entre ces territoires africains.
Concrètement, l’adhésion à la ZLECAF présente un avantage significatif pour l’emploi. La Banque africaine de développement (BAD) prévoit la création de quelque 14 millions d’emplois d’ici 2025 suite à cet accord. De plus, cette ouverture des marchés offrira de nouvelles opportunités aux PME et aux start-up algériennes, leur permettant de mieux s’intégrer dans l’économie africaine et d’élargir leurs débouchés.