Afrique

Le Mali va accueillir la première édition des Championnats de taekwondo AES-Russie

Le Mali va abriter les 15 et 16 novembre prochain la première édition des Championnats de taekwondo qui mettront aux prises des athlètes de l’Alliance des États du Sahel (AES) qui regroupe le Mali, le Niger et le Burkina Faso, mais aussi de la Fédération de Russie.

Le ministre malien de la Jeunesse et des Sports, Abdoul Kassim Ibrahim Fomba, a annoncé le 4 octobre le lancement de la première édition des Championnats de taekwondo AES-Russie qui verra la participation de taekwondoïstes des trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) qui regroupe le Mali, le Niger et le Burkina Faso, mais aussi de la Fédération de Russie, a rapporté l’agence de presse nigérienne ANP.

«Le parrainage de cet événement par ma personne témoigne à suffisance l’intérêt que je porte au sport malien en général et à la consolidation des acquis de l’AES en particulier», a déclaré le ministre Fomba, soulignant la nécessité d’une «collaboration pointue» entre les pays de l'AES «dans tous les domaines», y compris le sport, afin que cette Confédération soit une réussite.

L’objectif de la compétition est de renforcer les relations entre les pays de l’AES et la Russie, a souligné de son côté le président de la Fédération malienne de taekwondo (FEMAT), Alioune Badara Traoré, ceinture noire et ancienne gloire malienne de taekwondo.

Baptisée Championnats de taekwondo AES-Russie, la manifestation est organisée en partenariat entre les fédérations nationales de taekwondo des pays de l’AES et l’Union de taekwondo de Russie.

Les participants s’affronteront dans les catégories olympiques (-58kg, -68kg, -80kg et +80kg pour les hommes, -49kg, -57kg, -67kg et +67kg pour les femmes) et chaque pays sera représenté par huit athlètes (4 combattants et autant de combattantes), a précisé l’agence ANP.

«Rôle moteur» et «actions concrètes»

Le Mali, assumant actuellement la présidence de l’Alliance, œuvre ces derniers mois à renforcer les liens entre les trois pays dans plusieurs domaines. Le pays aspire ainsi à jouer un «rôle moteur» pour la mise en place d'«actions concrètes», ont fait valoir les autorités maliennes à maintes reprises.

Le 12 septembre dernier, l’armée malienne avait proposé une stratégie militaire commune et un plan de communication pour la confédération. Selon l’armée malienne, cette initiative témoignait de la volonté des pays membres de «mutualiser leurs efforts et leurs moyens pour faire face aux menaces communes et construire un avenir plus sûr et prospère pour leurs populations».

Réunis à Niamey le 6 juillet dernier, les dirigeants du Mali, du Burkina Faso et du Niger avaient acté la création de la confédération de l'AES, décidée le 16 septembre 2023.

Les trois États sahéliens avaient annoncé, le 28 janvier dernier, leur retrait de la Cédéao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest), une organisation qu’ils jugent instrumentalisée par la France, soulignant que leur décision était «irréversible».

Ils ont justifié cette décision par l’ingérence de puissances étrangères, la non-assistance de la Cédéao dans la lutte contre le terrorisme ainsi que les sanctions de cette organisation dont ils furent membres.