«Compte tenu de la baisse des exportations de blé français, il faut considérer d'autres pays exportateurs comme la Russie, la Roumanie, la Bulgarie, l'Ukraine, les pays baltes et la Pologne», a déclaré le 1er octobre à l'agence Reuters le président de la Fédération marocaine des commerçants de céréales et légumineuses (FNCL), Omar Yacoubi.
Le président de la FNCL a souligné que cette réorientation des importations marocaines du blé tendre français vers le blé russe était «strictement conjoncturelle», soulignant que les autorités françaises avaient signalé une baisse de la production de blé tendre dans l'Hexagone. Ainsi, la France «ne dispose pas des quantités nécessaires pour couvrir les besoins du marché marocain», a-t-il précisé.
Début août, le ministère français de l'Agriculture avait annoncé que la moisson du blé serait «l'une des plus faibles récoles de ces 40 dernières années». Une faible récolte notamment imputée aux précipitations abondantes ainsi qu'à un manque d'ensoleillement.
Blé tendre : 5 millions de tonnes à importer en 2024
Début juin, le site Le 360 rapportait - statistiques de la FNCL à l'appui - que la Russie était devenue en mai le premier fournisseur en blé tendre du royaume chérifien en livrant, au cours du même mois, 61 863 tonnes.
Sur l'année, le Maroc doit importer plus de 5 millions de tonnes de blé tendre afin de compenser la baisse de sa production nationale, a précisé à Reuters Omar Yacoubi. Celui-ci a notamment déclaré que, sur le marché, le blé importé des pays riverains de la mer Noire était le plus compétitif depuis le mois d'août.
Avec une surface cultivée dépassant les 4,5 millions d’hectares dans le pays, la culture des céréales est largement représentée au Maroc. Le blé tendre, le blé dur et l’orge y constituent respectivement 35%, 33% et 32% de la surface agricole céréalière totale utilisée. Cependant, en raison des conditions climatiques défavorables, les récentes récoltes de ce pays maghrébin ont été fragilisées.