Un appel urgent a été lancé par le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) par le biais d'un rapport intitulé «Les écoles sans eau : un retour à la soif». Ce document, publié le 23 septembre par l'ONG, met à nu une situation préoccupante qui pourrait compromettre à la fois l'éducation et le bien-être des élèves : 527 écoles primaires, représentant 12% des 4 583 établissements du pays, ne sont pas entièrement raccordées aux réseaux d'eau.
Dans son rapport rendu public après la rentrée scolaire du 16 septembre en Tunisie, le FTDES révèle que 834 écoles primaires, situées à l'intérieur du pays, dépendent d'associations de distribution d'eau, qui sont confrontées à d'importantes difficultés entravant leur capacité à fournir un service adéquat.
Par ailleurs, le Forum fait part d'une série de recommandations urgentes destinées à la rentrée scolaire, soulignant la nécessité d'une intervention rapide pour garantir que tous les établissements disposent d'un approvisionnement en eau.
Pour remédier à la crise de l'eau dans les écoles rurales, le FTDES propose plusieurs mesures. Il recommande d'abord l'installation de réservoirs d'eau conformes aux normes du ministère de la Santé publique, garantissant ainsi un accès fiable à l'eau potable pour les élèves ainsi que le nettoyage régulier des camions-citernes pour prévenir toute contamination.
De plus, le FTDES appelle à l'allocation d'un budget spécifique pour étendre le raccordement aux réseaux de distribution d'eau dans toutes les écoles rurales. L'ONG propose également d'intégrer une démarche de responsabilité sociale, incitant les sociétés de mise en bouteille d'eau minérale à collaborer avec les établissements scolaires proches. Cette initiative pourrait fournir une alternative durable et responsable aux associations locales, souvent en difficulté dans ces régions.
L'accès à l'eau potable améliore les conditions d'hygiène et de santé, ce qui contribue à réduire l'absentéisme scolaire lié, entre autres, à des problèmes de santé.