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Mali : 64 ans d'indépendance, le colonel Assimi Goïta appelle à l'unité

Le Mali célèbre le 22 septembre le 64e anniversaire de son indépendance. À cette occasion, le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, a prononcé un discours à la nation, soulignant l'importance historique de cette date tout en abordant les défis actuels auxquels le pays est confronté.


Le Mali célébre ce 22 septembre 64 ans d'indépendance. Le président, le colonel Assimi Goïta, a appelé, lors d'un discours prononcé à la nation la veille, à une vigilance accrue à la suite des récentes attaques qui ont ciblé l'école de gendarmerie de Faladié et l'aéroport de Bamako.

Le Chef de l'État a souligné l'importance de renforcer la sécurité nationale et d'unir les efforts de la population et des forces armées pour faire face à ces menaces croissantes. Goïta a également insisté sur la nécessité d'une réponse collective et proactive pour protéger les institutions et garantir la paix au Mali.

Dans sa déclaration, le président malien a rappelé l'importance de l'unité nationale et de l'engagement continu pour la souveraineté et le progrès du pays : «le 22 septembre reste gravé dans la mémoire collective des Maliens et représente la fin de la domination coloniale». Goïta a  également rendu hommage aux pères fondateurs du Mali et a insisté sur la nécessité de poursuivre «avec détermination la voie tracée il y a 64 ans».

La sécurité nationale a été au cœur du discours du colonel Goïta, qu'il a qualifiée de «priorité absolue» pour les Maliens. Il a évoqué les ombres du terrorisme qui planent sur le pays, affirmant que la protection des citoyens et la sauvegarde de l’intégrité territoriale sont des impératifs vitaux.

En soulignant cette quête de sécurité, le colonel a appelé à une mobilisation collective, réaffirmant que l’unité et la résilience étaient les clés pour surmonter les défis et bâtir un avenir serein pour le Mali.

Célébration, marquée par la vigilance face aux attaques terroristes

Le 64e anniversaire de l’indépendance du Mali est célébré dans un contexte troublé, à la suite des attaques du 17 septembre contre l'école de gendarmerie de Faladié et l'aéroport de Bamako, ayant causé des pertes humaines. Pour la première fois, le président de la transition, le colonel Goïta, a abordé ces raids meurtriers, revendiqués par un groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, affilié à Al-Qaïda.

Le colonel Assimi Goïta a souligné «l’impérieuse nécessité de rester vigilants» et a salué le «professionnalisme» des forces d’intervention, rendant hommage aux victimes de ces violences. Il a également réaffirmé l’engagement du gouvernement à renforcer les capacités militaires par des investissements continus.

Avancée économique


Sur le plan économique, le président Goïta a souligné les progrès significatifs réalisés malgré les défis sécuritaires. Il a mis en avant une gestion rigoureuse des finances publiques, avec un recouvrement de 1 291 milliards de francs CFA (environ 1,96 milliard d'euros) enregistré au 31 juillet 2024. Ces résultats témoignent d'un effort concerté pour stabiliser l'économie et assurer la viabilité des ressources nationales.

Goïta a également abordé des secteurs clés tels que l'agriculture, la santé, l'éducation et l'emploi. Parmi les initiatives en cours, il a mentionné un recensement agricole destiné à optimiser les ressources du secteur, ainsi que le développement de nouvelles infrastructures éducatives pour améliorer l'accès à l'éducation.

Le discours s’est conclu par un appel solennel à l’unité nationale. Le président malien a insisté sur la nécessité d’une «union sacrée des Maliens» pour atteindre les objectifs de développement du pays.

Le colonel a également souligné le rôle fondamental des prochaines élections, considérées comme essentielles pour garantir la continuité et la souveraineté du Mali, exhortant chaque citoyen à se rassembler pour forger un avenir commun.