L’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré ce 11 septembre avoir besoin de 21,4 millions de dollars (19,43 milliards d'euros) jusqu’à la fin de l’année afin de vacciner près de dix millions de réfugiés et de déplacésdans 35 pays d’Afrique touchés par l’épidémie de Mpox.
Cette épidémie «met en danger les populations les plus vulnérables, notamment de nombreux réfugiés et communautés déplacées de force qui vivent dans des conditions difficiles», a déclaré dans un communiqué, Allen Maina, responsable de la santé publique au HCR, soulignant que l’Afrique abritait plus du tiers des personnes déplacées dans le monde.
Ces réfugiés «vivent souvent dans des abris surpeuplés, sans accès à l’eau potable, au savon et à des aliments nutritifs», a averti Allen Maina, soulignant que ces personnes vulnérables étaient déjà confrontées à d’énormes difficultés d’accès aux soins. Des difficultés qui «les exposent à un risque plus élevé de tomber malades et rendent plus difficile leur protection», a-t-elle ajouté.
Par conséquent, le HCR a appelé la communauté internationale à «accroître son soutien financier». «L’ampleur et la complexité de la situation exigent un financement supplémentaire pour répondre aux besoins urgents», a insisté l’agence onusienne. Ces fonds permettront d’intégrer les déplacés dans les plans de réponse des gouvernements africains et des pays hôtes.
88 cas de Mpox parmi les réfugiés en Afrique
D’après le HCR, au moins 88 cas de Mpox ont été signalés parmi les réfugiés en Afrique, dont 68 en République démocratique du Congo (RDC), le pays qui a enregistré le plus grand nombre de cas dans le monde. Des cas ont également été signalés parmi les réfugiés de la République du Congo et du Rwanda.
À ce jour, plus de 20 000 cas suspects de Mpox ont été signalés en 2024 en Afrique, selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le continent connaît une recrudescence rapide de l’épidémie, avec près de 4 000 cas signalés en une semaine, avaient alerté le 27 août les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC-Afrique).
Le nombre croissant de cas de la nouvelle souche de la maladie, le clade 1b, en particulier en RDC, avait conduit l’OMS à déclarer, le 14 août dernier, une urgence de santé publique de portée internationale.
Le changement de nom de la maladie, désormais également nommée «Mpox» au lieu de «variole du singe» date de 2022. L’OMS avait alors estimé que le terme de «variole du singe» pouvait s’avérer «stigmatisant» et «raciste» pour des personnes.