Le Tchad a signé six protocoles d’accord avec la Chine dans les domaines de l’infrastructure, de l’énergie, de la gestion de l’eau et de l’agriculture en plus d’un accord de coopération militaire, lors d’une cérémonie tenue le 4 septembre en marge du sommet Chine-Afrique, qui se poursuit à Pékin jusqu’au 6 septembre, a annoncé la présidence tchadienne dans un communiqué.
L’accord phare concerne la construction de l’aéroport international de N'Djamena, capitale du Tchad. La société chinoise CAMCE s'est vu confier la réalisation de ce projet qui vise à faciliter les échanges commerciaux et le transport des passagers dans ce pays enclavé d’Afrique centrale.
La veille, le président chinois Xi Jinping avait reçu son homologue tchadien, Mahamat Idriss Déby Itno, en visite d’État à Pékin à l’occasion du sommet et accompagné d’une importante délégation de ministres et de responsables gouvernementaux.
Partenariat stratégique
Les deux dirigeants avaient alors annoncé conjointement l’élévation des relations bilatérales entre leurs deux pays au rang de «partenariat stratégique», signant notamment un accord de coopération militaire visant à renforcer les capacités sécuritaires du Tchad.
Trois autres projets convenus concernent les réseaux d’énergie, d’eau et d’assainissement de la capitale N'Djamena, où la Chine s’est engagée à financer la réhabilitation du réseau électrique de la ville, l’extension de son alimentation en eau potable ainsi que le renforcement de ses réseaux d’assainissement et de drainage des eaux pluviales.
Cette dernière initiative intervient en particulier au moment où le Tchad connaît de graves inondations qui viennent aggraver la situation humanitaire dans le pays.
Enfin, dans le domaine de l’agriculture, un protocole d’accord a été conclu pour la construction de fermes agricoles intégrées modernes dans plusieurs localités, dont Bol et N’Djaména Fara.
À l'occasion du sommet Chine-Afrique, qui se tient à Pékin jusqu'au 6 septembre, la Chine s’est engagée à allouer 360 milliards de yuans à l'Afrique sur trois ans afin de financer des projets de coopération. Le pays asiatique est déjà le premier partenaire commercial du continent africain.