Le Maroc, premier producteur de poissons en Afrique, a exporté 170 tonnes de poulpes vers la Russie au premier semestre 2024. Ce chiffre représente une part significative des échanges maritimes entre les deux pays.
Grâce à une double façade maritime, atlantique et méditerranéenne, ce pays nord-africain dispose de 3 500 kilomètres de côtes riches et variées. Par ailleurs, le secteur halieutique marocain connaît un essor fulgurant et dispose de nombreux atouts.
Les exportations de poulpes ont triplé par rapport à 2023 et sont actuellement évaluées à 2,8 millions de dollars, selon le centre d'analyse de l'Union des pêches et les données de l'Union européenne. Le poulpe représente 43% de la valeur totale des importations russes de poissons et fruits de mer du Maroc, et 11% en poids, rapporte le quotidien l’Opinion Maroc.
Baisse du volume des importations de poissons
Les importations russes d'huîtres marocaines sont restées stables au premier semestre 2024, s'établissant à 40 tonnes pour une valeur de 0,5 million de dollars. En revanche, les importations totales de poissons et fruits de mer en provenance du Maroc ont connu une baisse significative, avec un volume de 1 600 tonnes, soit un tiers du niveau enregistré entre janvier et juin 2023.
Cette baisse ramène les importations russes au niveau observé durant la même période en 2022. Ce qui indique un retour à des volumes plus modérés après un pic d'importations l'année précédente, selon les données communiquées par la même source.
Concrètement cette chute s'explique principalement par la réduction de l'offre de poissons pélagiques tels que le maquereau africain, la sardine, la bonite, et le turbot. L'année dernière, ces poissons représentaient 98% du volume et 86% de la valeur totale des importations au premier semestre.
Mission scientifique russe au large de l’Afrique
La Fédération russe des pêches a lancé une mission scientifique de grande envergure le 21 août, visant à évaluer l’état des ressources biologiques aquatiques dans les zones économiques exclusives (ZEE) de 18 pays africains bordés par les océans Atlantique et Indien. Cette évaluation vise à fournir une analyse complète de la biodiversité marine, des stocks de poissons, et des écosystèmes marins.
Il s'agit de la plus grande expédition scientifique russe au large des côtes africaines ayant débuté à Kaliningrad le 21 août pour se poursuivre jusqu'au début 2026.
La mission - qui compte deux navires, chacun avec 12 scientifiques à son bord, accompagnés de spécialistes africains - vise à ouvrir de nouvelles perspectives pour la flotte russe, accroître les exportations de produits de la pêche et renforcer la position géopolitique de la Russie en Afrique.
Le navire Atlantniro effectuera des recherches dans les zones maritimes du Maroc, de la Mauritanie, du Nigeria, du Cameroun, de Sao Tomé-et-Principe, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la République du Congo et de l'Angola.
Le deuxième navire, l'Atlantide, se concentrera sur les eaux de la Mauritanie, du Sénégal, de la Guinée-Bissau, de la République de Guinée, de la Sierra Leone, du Mozambique, de Madagascar, de l'île Maurice, de l'Érythrée, ainsi que d'Oman.