Afrique

Semaine mondiale de l'eau 2024 : quel programme pour l’Afrique ?

La Semaine mondiale de l'eau 2024 se tient cette année du 25 au 29 août. Le continent africain a eu sa part de la programmation de cet évènement majeur organisé chaque année à Stockholm en Suède afin de discuter des solutions aux multiples défis liés à l’eau.

La Semaine mondiale de l'eau 2024 est un événement annuel centré sur la coopération internationale dans le domaine de l'eau, qui se tient chaque année à Stockholm en Suède afin de discuter des solutions aux multiples défis liés à l’eau.

Pour l’édition de cette année, qui se tient du 25 au 29 août, les organisateurs ont choisi pour thème «l’eau pour un avenir pacifique et durable». Plusieurs panels de discussion, conférences et ateliers sont au programme, dont pas moins de 13 rencontres axées sur le continent africain, compilées dans un programme intitulé «Focus Afrique».

Plusieurs de ces rencontres mettent particulièrement l’accent sur la coopération en matière d’eau comme «catalyseur de paix». Ainsi, quatre panels ont été dédié à cette problématique, dont deux centrés sur l’Afrique de l’Ouest, où de violentes inondations viennent aggraver chaque année une situation humanitaire déjà critique en raison des défis militaires et sécuritaires qui menacent cette région.

Diverses thématiques au programme

Les enfants, les femmes et les catégories vulnérables figurent également au cœur des préoccupations du Focus Afrique, alors que la sécurité alimentaire, la santé, l’agriculture, la technologie, la biodiversité ou le changement climatique sont au centre de diverses discussions et collaborations qui se déroulent lors de la Semaine mondiale de l’eau.

Parmi les autres panels prévus, on citera notamment : «sécurité de l’eau dans la Corne de l’Afrique : agir ensemble», «la résilience de l’eau en milieu urbain pour la paix, la sécurité et la justice sociale futures» et «suivi communautaire et responsabilité sociale : impact et durabilité – leçons de l’Afrique du Sud et de la Tanzanie», qui traient de la dimension communautaire de l’eau et ses enjeux dans la société.

La technologie et son rapport à l’eau est également au programme d’un panel intitulé «améliorer la sécurité de l'eau en Afrique à l'aide d'ensembles de données de nouvelle génération», alors que les moyens de promouvoir les ressources en eau sont discutés lors de la rencontre «trouver la voix des eaux souterraines dans les organismes de bassins fluviaux transfrontaliers». La coopération sur les aquifères transfrontaliers, ou les moyens de financements alternatifs, sont également au programme des débats.

L’eau, une problématique majeure pour le continent

Cette Semaine mondiale de l’eau intervient cette année alors que le continent africain est de plus en plus confronté à une série de défis environnementaux dus aux effets du changement climatique. Sécurité et approvisionnement de l’eau, stress hydrique, sécheresses, inondations… la thématique de l’eau est une problématique majeure pour le continent africain.

Outre la sécheresse qui menace les pays notamment nord-africains, et les problèmes d’approvisionnement en eau potable dans des régions d’Afrique australe, plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, notamment le Niger, le Mali et le Burkina Faso sont confrontés depuis le début du mois d’août à de graves inondations qui provoquent d’énormes dégâts matériels et humains.

Les pluies diluviennes ont aggravé, par ailleurs, une situation humanitaire déjà très difficile dans la région en raison des crises sécuritaires et des attaques terroristes mais aussi à cause des sanctions imposés par la Cédéao, depuis que des gouvernements militaires ont accédé au pouvoir dans ces trois pays en accusant les gouvernements précédents de «soumission aveugle» à la France.

Par ailleurs, la Corne de l'Afrique subit des sécheresses importantes depuis plusieurs années. Après cinq saisons sèches consécutives, de graves pénuries d'eau et de mauvaises récoltes, près de 20 millions de personnes sont menacées par la faim en Ethiopie, au Kenya, en Somalie et en Erythrée, selon les données de l’UNICEF.