«Du début de l’hivernage au 22 août, 122 cas d'inondations ont été enregistrés dans 17 régions et à Bamako. Elles ont touché 7 077 ménages, faisant 47 374 personnes sinistrées», déplore le gouvernement malien dans un communiqué.
En Afrique, les inondations récurrentes provoquent des dommages dévastateurs aux infrastructures et aux habitations, entraînant des pertes humaines et économiques importantes. Le Tchad, le Nigeria et le Mali sont parmi les plus touchés par les pluies torrentielles, d’après un rapport de l’ONU.
Le Mali a officiellement déclaré l’état de catastrophe nationale sur l'ensemble de son territoire le 23 août suite aux inondations occasionnées par les pluies torrentielles, qui ont fait 30 morts et 47 374 sinistrés.
Dans la capitale Bamako, 563 ménages ont été affectés, la région la plus touchée à travers le pays étant celle de Gao, dans le nord, avec un total plus de 9 000 sinistrés.
Un plan de secours
Le Conseil des ministres malien a adopté un plan de secours qui inclut, selon le même communiqué, des mesures telles que la sensibilisation aux risques d'inondation, l'interdiction d'attribuer des parcelles pour habitation dans les zones inondables et le curage des collecteurs, caniveaux et voies d'écoulement d'eau.
Bamako a également annoncé mobiliser 4 milliards de franc CFA (6 millions d’euros) pour faire face aux conséquences des intempéries, renforcer le stock national de sécurité alimentaire et apporter l'assistance nécessaire aux ménages affectés.
Le Mali n'est pas le seul pays sahélien touché par les intempéries cette année. Au Niger voisin, les inondations ont causé la mort de 217 personnes, en ont blessé 200 autres et ont laissé plus de 350 000 personnes sans abri, selon les autorités locales. La situation est également grave au Tchad, où les inondations ont entraîné des dizaines de décès et provoqué le déplacement de milliers de personnes. Ces catastrophes mettent en exergue l'ampleur croissante des défis humanitaires et environnementaux dans la région.