Afrique

Variole du singe : les pays du Maghreb renforcent leurs précautions sanitaires

La Tunisie, l’Algérie et le Maroc ont accentué leurs mesures de sécurité pour prévenir la propagation du virus mpox sur leurs territoires. L'OMS, suite au recensement de plusieurs cas à travers l'Afrique, a classé l'épidémie comme «urgence de santé publique».

«Aucun cas de variole du singe n’a été signalé en Tunisie», ont indiqué les autorités sanitaires du pays dans un communiqué publié le 15 août, après l'annonce de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) déclarant que le monkeypox, ou variole du singe, constituait une «urgence de santé publique internationale».

De retour avec un variant plus virulent et plus contagieux, le mpox s’est infiltré dans 16 pays en Afrique, incitant les pays maghrébins à renforcer immédiatement leurs précautions.

Toutes les mesures ont été prises «pour renforcer la surveillance sanitaire à travers la Tunisie, notamment au niveau des frontières par le biais du contrôle sanitaire», a affirmé le ministère.

Les structures sous la tutelle du département de la Santé publique sont préparées à gérer une éventuelle apparition de la maladie en Tunisie et à prendre les mesures préventives nécessaires au niveau national et régional pour faire face à toute évolution de la situation.

Aucun cas enregistré en Algérie

Aucun cas n’a pour lors été enregistré en Algérie. Le chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital de Tamanrasset, Lyès Akhamouk, cité par le média algérien TSA, a néanmoins appelé à la plus grande vigilance. «Il est crucial de lancer une campagne de sensibilisation à travers des instructions ministérielles pour informer sur la maladie, particulièrement le long de nos frontières sud en contact avec les pays du Sahel [Afrique subsaharienne], et de se préparer à tout risque épidémique», alerte l’infectiologue.

Face à la propagation préoccupante de cette maladie infectieuse, «les pouvoirs publics doivent prendre des mesures sanitaires, notamment aux frontières sud de l'Algérie», pour prévenir la contamination par ce nouveau variant de variole du singe, rapporte la même source.

Un protocole thérapeutique adopté au Maroc

Cinq cas ont été diagnostiqués au Maroc depuis 2022. Les autorités sanitaires, réunies le 16 août, ont fait part de l'évaluation de la situation épidémiologique de la variole du singe aux niveaux national et international et des mesures préventives mises en place au royaume.

«Le système de vigilance et de surveillance épidémiologique mis en place dans le pays a démontré son efficacité en matière de détection précoce des cas entrants et en assurant une intervention rapide et efficace», a souligné le ministère de la Santé publique par le biais d'un communiqué.

Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Aït Taleb, a par ailleurs souligné la nécessité de «renforcer le système en question, conformément aux recommandations de l'OMS, qui avait lancé le 14 août une alerte mondiale en raison de la résurgence des cas de mpox en Afrique et de la propagation inquiétante de l'épidémie».

«Dans ce contexte, le protocole thérapeutique du Maroc pour la variole du singe a été examiné, mettant l'accent sur le strict respect des procédures de traitement ainsi que la fourniture du matériel médical nécessaire pour garantir des soins conformes aux plus hauts standards de sécurité sanitaire», a encore déclaré Aït Taleb.

Le Comité scientifique marocain a noté que le protocole en vigueur avait permis de traiter les cas enregistrés sans complications graves.