Des maisons submergées, des femmes et des enfants sans abri, des hectares de terres agricoles ravagés et des milliers de têtes de bétail perdues: l'ampleur de la catastrophe naturelle causée par les précipitations abondantes en Afrique centrale et de l’Ouest est considérable.
Les inondations, deux mois après le début de la saison des pluies, ont déjà touché 700 000 personnes en République centrafricaine, au Tchad, en Côte d’Ivoire, en République démocratique du Congo, au Libéria, au Niger, au Nigéria, au Mali et au Togo.
Le Tchad est, jusqu’à l’heure, le pays le plus touché, avec 250 000 personnes affectées par les pluies torrentielles en l'espace de quelques semaines, a fait savoir l’ONU dans son communiqué du 13 aout.
« Chaque année, nous tirons la sonnette d’alarme sur les effets du changement climatique et sur ce que cela signifie pour la vie des gens : leurs maisons, leur capacité à cultiver et à se nourrir, à envoyer leurs enfants à l’école, à accéder aux soins de santé de base », a déclaré Charles Bernimolin, chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et centrale.
Crise climatique récurrente dans la région
Chaque année, les mêmes communautés sont frappées par des inondations frappant également les moyens de subsistance et les services sociaux de base et compromettant leurs capacités à subvenir à leurs besoins, les contraignant à dépendre de l’aide extérieure pour survivre dignement.
La production et la sécurité alimentaires sont également menacées, avec 25 000 hectares de terres agricoles endommagés et 4 200 têtes de bétail perdues, rapporte l'ONU.
L'accès aux soins de santé et à l'éducation de base est gravement entravé, avec de nombreuses écoles et centres médicaux détruits ou endommagés. Les infrastructures et bâtiments essentiels ont été également affectés.
Environ 62 000 habitations ont été détruites ou endommagées, laissant près de 55 000 personnes sans abri et déplacées. Le Nigéria et le Tchad sont les pays les plus touchés, avec respectivement 46 000 et 5 000 déplacés à cause des inondations.
L'ONU avertit que les besoins d'une population déjà vulnérable à cause de la pauvreté chronique, du sous-développement, des conflits et de l'instabilité politique en seront plus importants, et nécessitera des ressources accrues pour la réponse humanitaire.
Pour faire face aux urgences liées aux chocs climatiques, notamment les inondations, le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires a alloué 10 millions de dollars au Congo, à la RDC et au Niger.