Dans son discours à l'occasion de la fête de l'indépendance, le président Denis Sassou Nguesso s'est adressé à la jeunesse du pays, l'appelant à exercer «l’humilité, cette vertu qui devrait leur permettre d’apprendre pour hériter de l’expérience des anciens». L'année 2024 a été décrétée année de la jeunesse.
Aussi le chef de l'État a-t-il enjoint les nouvelles générations à «faire montre de beaucoup de courage, être entreprenants, saisir toutes les opportunités d’emplois disponibles, éviter les raccourcis de la facilité et de l’impatience et s’élever par l’effort».
Un défilé militaire s'est tenu dans la capitale Brazzaville.
Après plus de 80 ans de colonisation, le Congo a obtenu son indépendance en 1960, avec l'abbé Fulbert Youlou comme premier président. Les deux décennies suivantes ont été marquées par de nombreux putschs, dont quatre réussis en 1963, 1968, 1977 et 1979.
La République du Congo, appelée auparavant Congo-Brazzaville – à ne pas confondre avec sa voisine, la République démocratique du Congo (RDC) –, est le troisième producteur de pétrole en Afrique subsaharienne. L’économie du pays est basée également sur la production du ciment et du bois ainsi que de divers produits alimentaires (café, cacao, sucre).
Riche en ressources naturelles, le Congo est particulièrement fier de ses vastes réserves d’or et de diamants. Ces facteurs économiques ont, entre autres, motivé la France à s’emparer des terres congolaises.
Contexte historique
Avant la proclamation de son indépendance, la République du Congo était connue sous le nom de Congo français. Elle a été colonisée par la France à la fin du XIXe siècle dans le cadre de la «course à l'Afrique» des puissances européennes. Le pays d'Afrique centrale était intégré, avec le Tchad, la République centrafricaine et le Gabon dans l'Afrique-Équatoriale française (AEF).
Des mouvements nationalistes ont vu le jour dans les années 50, appelant à l'indépendance des colonies à travers l'Afrique, notamment le Congo-Brazzaville de l’époque. Le Parti congolais du travail (PCT), fondé par Marien Ngouabi, a été déterminant dans la lutte pour l'autonomie et l'indépendance du Congo
Le 15 août 1960, le Congo-Brazzaville a officiellement obtenu son indépendance pour mettre terme à près de 80 ans de domination coloniale française. Fulbert Youlou, patron du PCT, est devenu le premier président de la République du Congo. Il est aujourd'hui controversé dans son pays.
La jeune République
En marge de son autonomie, le pays a connu une série de perturbations politiques. Le premier chef d’État de l’histoire du Congo a été renversé en 1963. Les décennies suivantes ont aussi été marquées par une série de coups d'État.
Marien Ngouabi, devenu président après un putsch en 1970, a instauré, sous l’égide du PCT, un régime socialiste. Ce régime a duré jusqu'à la fin des années 1990, période caractérisée par des défis économiques et de grandes tensions politiques.
Le pays africain a connu plusieurs réformes politiques durant les années 1990. Ces changements ont abouti à une transition vers un régime multipartite et à la rédaction d'une nouvelle constitution au Congo. Pascal Lissouba a été élu président en 1992 dans le cadre d’un premier scrutin multipartite. Son successeur Denis Sassou Nguesso est l’actuel président du Congo depuis 1997.
Sous sa direction, la République congolaise s’est réjouie de périodes relativement stables, malgré les défis persistants en matière de gouvernance, de développement ou encore relatifs aux droits humains.