Au Burkina Faso, les pluies torrentielles qui se sont abattues les 28 et 29 juillet, ont causé de nombreux dégâts dans plusieurs régions du pays, notamment à Balfora et à Bobo-Dioulasso, ainsi que dans la province du Kénédougou, rapportent les médias locaux.
La ville de Banfora, dans la région des Cascades, s’est réveillée le 29 juillet, sous une grande pluie occasionnant des dégâts et paralysant le trafic routier, raconte l’agence de presse AIB, précisant que le quartier Tarfila a été le plus sinistré, notamment au niveau du Malicia Parc.
«Nous avons tout perdu dans ce parc. Toutes les constructions, matériels et équipements sont sous l’eau», a déploré la directrice générale de Malicia parc citée par AIB, précisant que la piscine, le bar, la cuisine et les hangars ont été inondés et qu'une partie du mur du parc s’est écroulée. «La construction du parc nous a coûté des centaines de millions. C’est un investissement à perte», a-t-elle regretté.
Dans une autre dépêche, AIB a rapporté ce 30 juillet que la forte pluie enregistrée dans la nuit du 28 au 29 juillet avait entraîné la destruction du pont du village de Badara. L’agence de presse a fait état de plusieurs autres dégâts dans ce village situé dans la commune de Kourinion, dans la province du Kénédougou.
À la Une des journaux
Ces inondations ont fait par ailleurs la Une des journaux burkinabés. «Pluies diluviennes dans les Hauts-Bassins : plusieurs infrastructures routières fragilisées», a titré à sa Une L’Observateur Paalga, soulignant que plusieurs axes de la région des Hauts-Bassins avaient été submergés par les eaux obligeant l’arrêt momentané de tout trafic.
Le journal l’Express du Faso rapporte que selon un communiqué de la brigade nationale des sapeurs-pompiers du Burkina, «les eaux pluviales ont coupé la route nationale numéro 1(RN1) axe Ouaga-Bobo Dioulasso au niveau de Wolsama». D’après le quotidien, le gouverneur a invité l’ensemble des usagers de la route à respecter les consignes et mesures particulières «qu’exige cette situation».
L’Express du Faso, de son côté a relevé que le Coordonnateur national de lutte contre la fraude, Yves KAFANDO, avait appelé à une «vigilance constante» en cette période de pluie «où les vendeurs sans scrupules» tentent de promouvoir des «produits frauduleux» auprès des agriculteurs.
Chaque année, plusieurs régions du Bukina Faso sont souvent inondées durant la saison des pluies qui s'étend de juin à fin septembre ou début octobre, et atteint son summum durant le mois d’août. Les Burkinabés redoutent l’arrivée de ce mois particulièrement marqué par de récurrentes inondations.
En 2020, les fortes pluies qui se sont abattues sur le Burkina Faso début septembre avaient causé 41 décès, 112 blessés et plus de 100 000 sinistrés. Au début du même mois en 2009, des inondations avaient causé des dégâts matériels considérables et occasionné près de 150 000 sinistrés, rien qu’à Ouagadougou.