« Nous encourageons les membres des deux Conseils participant à la réunion du Caire à se tenir à ce qui a été convenu et à envisager une approche incluant les autres parties libyennes concernées afin que les résultats de leur réunion conduisent à une solution politiquement réalisable», a fait valoir la Mission des Nations unies en Libye ce 20 juillet.
Le communiqué de la partie onusienne intervient à l’issue de la deuxième réunion des pourparlers inter-libyens tenue au Caire le 18 juillet entre les membres du Haut Conseil d'État et de la Chambre des représentants de Libye.
Les 130 représentants ayant pris part aux débats se sont mis d'accord sur l'élaboration d'une feuille de route pour la tenue des élections présidentielles et législatives tant attendues pour la formation d'un gouvernement unifié, d’après le communiqué de Benghazi.
L’ONU appelle à inclure toutes les factions libyennes
L’ONU a réitéré la nécessité que «de telles mesures [former un gouvernement unifié] soient globales et incluent une voie claire vers les élections».
La mission a salué «tous les efforts visant à parvenir à un consensus libyen facilitant un processus politique dirigé et détenu par les Libyens et conduisant à la tenue d'élections nationales.»
Des élections pour une «réconciliation nationale»
La Chambre des représentants et le Haut Conseil d'État ont également convenu d'œuvrer pour l'élargissement du consensus et la tenue d'élections «dans le cadre des lois convenues et publiées par la Chambre des représentants.»
La nécessité d'intensifier et d'unifier les efforts pour mettre fin à l'état de «division politique et institutionnelle» en Libye, ainsi que l'importance de la «réconciliation nationale» et de la «paix sociétale» pour parvenir à la stabilité du pays afin de construire un État civil moderne, ont été mis en exergue lors de la réunion.
Si Aguila Salah, président de la Chambre des représentants, avait annoncé le 18 juillet le début des procédures pour former un gouvernement unifié dans le pays, le gouvernement d’union nationale libyen dirigé par Abdelhamid Dbeibah n’a, pour sa part, rien communiqué jusqu’à l’heure.
Dbeibah avait déjà annoncé à plusieurs reprises qu'il ne quitterait pas son poste avant la tenue d'élections dans son pays pour choisir une nouvelle autorité, malgré les pressions exercées par le Parlement de Benghazi pour former un nouveau gouvernement.
En raison des divergences politiques au sein de la Troïka, la Libye n'a toujours pas réussi à organiser les élections présidentielles et parlementaires, initialement prévues en décembre 2021.