Afrique

Attiré par la Tunisie, le constructeur automobile chinois BYD veut investir dans la mobilité électrique

Le constructeur automobile chinois BYD a annoncé vouloir investir en Tunisie, pour y développer le secteur de la mobilité électrique et apporter des solutions intelligentes dans le domaine des énergies renouvelables. Un deal qui intéresse ce pays nord-africain, de plus en plus ouvert ces dernières années aux investissements chinois.

Le gouvernement tunisien est favorable au développement de la coopération commune, en particulier dans le secteur des transports durables, avec le groupe chinois Build Your Dreams (BYD), leader dans l’industrie automobile, a affirmé Fatma Thabet Chiboub, la ministre tunisienne de l’Industrie en recevant, le 29 juin, AD Huang, directeur général de BYD pour le Moyen-Orient et l’Afrique.

Le constructeur automobile chinois envisage, en effet, d’investir dans ce pays d’Afrique du Nord, notamment pour le « développement du secteur de la mobilité électrique et des solutions intelligentes dans le domaine des énergies renouvelables», a affirmé AD Huang, soulignant que la Tunisie serait dans ce cas un «partenaire crucial» pour les activités de recherche et développement (R&D) du groupe chinois.

La ministre a, pour sa part, mis l’accent sur l’importance des compétences et des expertises tunisiennes dans le domaine de l’industrie des composants automobiles, soulignant que cette coopération avec BYD allait contribuer à la réduction des émissions du carbone et des gaz à effet de serre, en plus de la réduction du coût énergétique au niveau national.

Cités par les agences de presse officielles des deux pays, la tunisienne TAP et la chinoise Xinhua, la ministre tunisienne et le représentant de BYD ont convenu de la nécessité d’œuvrer à faciliter ce futur investissement chinois.

Le président Saïed chez BYD le mois dernier

Cette rencontre intervient alors que le président tunisien, Kaïs Saïed, a effectué, à l'invitation de son homologue chinois Xi Jinping, une visite d’État en Chine du 28 mai au 1er juin, où il a notamment visité le siège du groupe BYD, spécialisé dans les transports électriques et hybrides.

Le chef d’État tunisien a dès lors affirmé la «priorité» pour son pays de «développer des solutions rapides pour améliorer ce secteur crucial».

Ce futur investissement chinois sur le sol tunisien semble ainsi avoir le vent en poupe. D’autant plus que le tout premier bus électrique (90 passagers et 250 kilomètres d’autonomie) mis en circulation dans la capitale tunisienne en 2018 a été fourni par BYD.

Le pays dirigé par Kaïs Saïed multiplie depuis les initiatives pour pouvoir faciliter le développement de l’électromobilité et développer des partenariats, notamment avec la Chine.

BYD, deuxième fournisseur mondial de batteries rechargeables

À en croire les chiffres officiels de BYD, la marque a vendu près de 3,1 millions de véhicules électriques (voitures, vélos et autobus) pour la seule année 2023, soit une augmentation de 61,9% de ses recettes par rapport à 2022, ce qui lui permet de conserver sa position de constructeur automobile le plus vendu à l’échelle mondiale, devant l’américain Tesla.

Ce groupe chinois est présent dans plus de 40 pays, générant quelque 600 000 emplois. Il est considéré comme le deuxième fournisseur, au plan international, au niveau de l’industrie des batteries rechargeables, avec la présentation de 15 brevets quotidiennement dans le domaine du transport électrique.

La filiale du groupe, «Helios Tunisie», a été créée en 2017. Elle investit déjà dans le secteur des énergies propres, dans l’industrie automobile, les bus électriques et les batteries rechargeables.