Un soldat tunisien a été tué ce 26 juin par des tirs «soudains» et «non identifiés» qui ont pris pour cible, à l’aube, une patrouille de l’armée tunisienne opérant dans la zone frontalière tampon de Remada, a rapporté l’agence TAP, citant le ministère tunisien de la Défense.
Les tirs essuyés par la patrouille ont entraîné la mort d'un soldat, a annoncé le ministère tunisien, ajoutant qu’une enquête avait été ouverte par le parquet du tribunal de Sfax (dans le sud du pays) pour élucider les circonstances de cet incident.
Défis persistants
Cet incident met en évidence les défis sécuritaires persistants auxquels font face les forces militaires tunisiennes, notamment dans les zones frontalières avec la Libye et l’Algérie, où elles mènent régulièrement des opérations de ratissage pour traquer les islamistes terroristes.
De 2011 à 2019, ce pays nord-africain a été le théâtre d’actes terroristes qui ont gagné en intensité à partir de 2013, lorsque deux attentats terroristes visant deux personnalités politiques de la gauche tunisienne, Chokri Belaid (assassiné le 6 février) et Mohamed Brahmi (assassiné le 25 juillet), ont provoqué une onde de choc dans le pays.
En 2016, des affrontements meurtriers ont par ailleurs opposé les forces spéciales tunisiennes aux djihadistes, faisant 13 morts et 14 blessés côté autorités, et 49 morts et 96 prisonniers dans les rangs des islamistes. Cet événement a duré quatre jours et quatre nuits (du 7 au 10 mars) dans la ville de Ben Guerdane, près de Remada, dans le sud du pays.
Ces tirs interviennent par ailleurs alors que la Tunisie vient de fêter le 24 juin le 68e anniversaire de sa création. «Nos soldats sont de vrais faucons», a martelé le président Saïed à l’occasion d’une célébration solennelle au cours de laquelle il a salué la «mémoire des martyrs de l’armée nationale». La Tunisie «n'a jamais accepté la présence de bases militaires étrangères sur son sol» a notamment déclaré le chef d’État.